Je ne sais pas ce que je dois faire – Je ne sais pas quoi faire – Je ne sais pas ce qui est à faire – Je ne sais pas ce dont tu parles. Les manières de dire “what” quand ce n’est pas une question.

Niveau B2 – English version follows.

Bonjour!

“What” pourtant si simple en anglais, n’est pas toujours facile à traduire en français. Quand c’est une question, il peut être traduit par quoi, qu’est-ce que ou que, selon là où on le place dans la phrase, mais quand ce n’est pas une question, c’est encore plus complexe car ça dépend de ce qui le suit.

  • Ce que est suivi d’une phrase qui commence par un sujet (comme le relatif que)
    • Je ne sais pas ce que nous allons faire. 
    • Je voudrais savoir ce que tu veux manger. 
    • C’est important ce que tu dis. 
    • Il fait ce qu’il a envie de faire.
    • Je fais ce que je veux! 
  • Ce dont est comme que, mais il est utilisé avec les verbes suivis de la préposition de (les mêmes verbes avec lesquels on utilise dont)
    • Je ne comprends pas ce dont il est question. (être question de)
    • Il sait ce dont nous avons besoin. (avoir besoin de)
    • Je sais ce dont il est capable. (être capable de)
    • C’est ce dont j’ai peur. (avoir peur de)
    • Il a parlé de ce dont il se souvient. (se souvenir de)
  • Ce qui est suivi d’un verbe conjugué (comme le relatif qui).
    • Tu sais ce qui ferait plaisir à ta sœur? 
    • Il aime ce qui brille.
    • Tu sais ce qui serait bien? 
    • J’aime ce qui se lit rapidement. 
    • J’aime ce qui est facile à cuisiner.
    • J’aime ce qui est proche de moi. 
  • Attention : il peut aussi être suivi d’un pronom complément qui précède le verbe conjugué, mais il n’est jamais suivi d’un sujet.
    • Il fait ce qui lui plait!
    • Nous faisons ce qui nous plait.
  • Quoi est possible, mais seulement s’il est suivi d’un verbe à l’infinitif et que le même sujet fait les deux actions. 
    • Il se demande quoi acheter.  = Il se demande ce qu’il doit acheter.
    • Il veut savoir quoi apporter. = Il veut savoir ce qu’il doit apporter. 
    • Je ne sais pas quoi mettre. = Je ne sais pas ce que je dois mettre.
    • Elle sait toujours quoi dire. = Elle sait toujours ce qu’elle doit dire.

And now in English

“What” is so simple in English, but not always easy to translate into French. When it’s a question, it can be translated as quoi, qu’est-ce que or que, depending on where you place it in the sentence, but when it’s not a question, it’s even more complex because it depends on what follows it.

  • Ce que is followed by a sentence that begins with a subject (like the relative que).
    • Je ne sais pas ce que nous allons faire. (I don’t know what we’re going to do.)
    • Je voudrais savoir ce que tu veux manger. (I’d like to know what you want to eat.)
    • C’est important ce que tu dis. (It’s important what you say.)
    • Il fait ce qu’il a envie de faire. (He does what he wants to do.)
    • Je fais ce que je veux! (I do what I want!)
  • Ce dont is like que, but it is used with verbs followed by the preposition de (the same verbs with which dont is used).
    • Je ne comprends pas ce dont il est question. (être question de) (I don’t understand what it’s all about.)
    • Il sait ce dont nous avons besoin. (avoir besoin de) (He knows what we need.)
    • Je sais ce dont il est capable. (être capable de) (I know what he can do.)
    • C’est ce dont j’ai peur. (avoir peur de) (That’s what I’m afraid of.)
    • Il a parlé de ce dont il se souvient. (se souvenir de) (He talked about what he remembers.)
  • Ce qui is followed by a conjugated verb (like the relative qui).
    • Tu sais ce qui ferait plaisir à ta sœur? (Do you know what your sister would like?)
    • Il aime ce qui brille. (He likes shiny things.)
    • Tu sais ce qui serait bien? (You know what would be nice?)
    • J’aime ce qui se lit rapidement. (I like something that is easy to read.)
    • J’aime ce qui est facile à cuisiner. (I like something that’s easy to cook.)
    • J’aime ce qui est proche de moi. (I like things that are close to me.)
  • Note: it can also be followed by a complement pronoun that precedes the conjugated verb, but it is never followed by a subject.
    • Il fait ce qui lui plait! (He does what he likes!)
    • Nous faisons ce qui nous plait. (Nous faisons ce qui nous plait.)
  • Quoi is possible, but only if it is followed by an infinitive verb and the same subject performs both actions.
    • Il se demande quoi acheter.  = Il se demande ce qu’il doit acheter. (He wonders what to buy. )
    • Il veut savoir quoi apporter. = Il veut savoir ce qu’il doit apporter. (He wants to know what to bring )
    • Je ne sais pas quoi mettre. = Je ne sais pas ce que je dois mettre. (I don’t know what to wear )
    • Elle sait toujours quoi dire. = Elle sait toujours ce qu’elle doit dire. (She always knows what to say. )

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui!

À bientôt!

J’aimerais qu’il ne faille pas apprendre ces verbes au subjonctif. Falloir, savoir, pouvoir, vouloir et valoir : les verbes les moins utiles (ou presque) au subjonctif.

English version follows!

Bonjour!

On en a bientôt fini avec le subjonctif présent, mais pas tout à fait! Il nous reste des exceptions pas super utiles, les verbes falloir, savoir, pouvoir, vouloir et valoir. Juste au cas où elles puissent vous être utiles!;) (Oui, puisse, c’est du subjonctif…)

Falloir

Eh oui, le verbe introducteur du subjonctif par excellence est irrégulier au subjonctif. Falloir est conjugué faille au subjonctif. Et il ne se conjugue qu’avec il.

Ce serait bien qu’il faille manger du chocolat tous les jours!

Savoir prend la forme de l’impératif et devient sache :

Il faut quejesachenager.
J’aimerais quetusachesnager.
Ce serait bien qu’ilsachenager.
Je voudrais qu’ellesachenager.
Je regrette qu’onsachenager.
J’exige qu’ilssachentnager.
Je souhaiterais qu’ellessachentnager.

Et pour vous et nous, on ajoute juste ions et iez.

Il faut quenoussachionsnager.
J’aimerais quevoussachieznager.

Pouvoir devient puisse.

Il faut quejepuissey aller.
J’aimerais quetupuissesy aller.
Ce serait bien qu’ilpuissey aller.
Je voudrais qu’ellepuissey aller.
Je regrette qu’onpuissey aller.
J’exige qu’ilspuissenty aller.
Je souhaiterais qu’ellespuissenty aller.

Pour nous et vous, on ajoute ions et iez:

Ce serait bien quenouspuissionsy aller.
Je voudrais quevouspuissiezy aller.

Vouloir devient veuille.

Il faut quejeleveuille.
J’aimerais quetuleveuilles.
Ce serait bien qu’illeveuille.
Je voudrais qu’elleleveuille.
Je regrette qu’onleveuille.
J’exige qu’ilsleveuillent.
Je souhaiterais qu’ellesleveuillent.

Pour vous et nous, il ressemble comme deux gouttes d’eau à l’imparfait voulions et vouliez.

Ce serait bien quenouslevoulions.
Je voudrais qu’vouslevouliez.

Valoir devient vaille. Il est peu utilisé au subjonctif sauf dans l’expression « en valoir la peine ».

Il faut quej’envaillela peine.
J’aimerais quetuenvaillesla peine.
Ce serait bien qu’ilenvaillela peine.
Je voudrais qu’elleenvaillela peine.
Je regrette qu’onenvaillela peine.
J’exige qu’ilsenvaillentla peine.
Je souhaiterais qu’ellesenvaillentla peine.

Et pour nous et vous, c’est valions, valiez comme à l’imparfait.

Ce serait bien quenousenvalionsla peine.
Je voudrais quevousenvaliezla peine.

Et voilà! Maintenant vous savez tout ce qu’il y a à savoir (ou presque) sur les conjugaisons au subjonctif!

And now in English:

We’re almost done with the present subjunctive, but not quite! We still have some not-so-helpful exceptions: the verbs falloir, savoir, pouvoir, vouloir and valoir. “Juste au cas où elles puissent vous être utiles!” – Just in case they’re of any use to you – Yes, puisse, that’s the subjunctive…

Falloir

Yes, the subjunctive verb par excellence is irregular in the subjunctive. Falloir is conjugated faille in the subjunctive. And it can only be conjugated with il.

Ce serait bien qu’il faille manger du chocolat tous les jours!

Savoir takes the form of the imperative and becomes sache :

Il faut quejesachenager.
J’aimerais quetusachesnager.
Ce serait bien qu’ilsachenager.
Je voudrais qu’ellesachenager.
Je regrette qu’onsachenager.
J’exige qu’ilssachentnager.
Je souhaiterais qu’ellessachentnager.

And for you and us, just add ions and iez.

Il faut quenoussachionsnager.
J’aimerais quevoussachieznager.

Pouvoir becomes puisse.

Il faut quejepuissey aller.
J’aimerais quetupuissesy aller.
Ce serait bien qu’ilpuissey aller.
Je voudrais qu’ellepuissey aller.
Je regrette qu’onpuissey aller.
J’exige qu’ilspuissenty aller.
Je souhaiterais qu’ellespuissenty aller.

And for you and us, just add ions and iez.

Ce serait bien quenouspuissionsy aller.
Je voudrais quevouspuissiezy aller.

Vouloir becomes veuille.

Il faut quejeleveuille.
J’aimerais quetuleveuilles.
Ce serait bien qu’illeveuille.
Je voudrais qu’elleleveuille.
Je regrette qu’onleveuille.
J’exige qu’ilsleveuillent.
Je souhaiterais qu’ellesleveuillent.

For you and us, it’s exactly the same as the imperfect voulions and vouliez.

Ce serait bien quenouslevoulions.
Je voudrais qu’vouslevouliez.

Valoir becomes vaille. It is rarely used in the subjunctive, except in the expression “en valoir la peine” (“worth the trouble”).

Il faut quej’envaillela peine.
J’aimerais quetuenvaillesla peine.
Ce serait bien qu’ilenvaillela peine.
Je voudrais qu’elleenvaillela peine.
Je regrette qu’onenvaillela peine.
J’exige qu’ilsenvaillentla peine.
Je souhaiterais qu’ellesenvaillentla peine.

And for us and you, it’s valions, valiez like the imparfait.

Ce serait bien quenousenvalionsla peine.
Je voudrais quevousenvaliezla peine.

And that’s it! Now you know (almost) everything there is to know about subjunctive conjugations!

C’est tout pour aujourd’hui!

À bientôt!

J’aimerais que tu fasses la vaisselle! Être, avoir, aller et faire, comment conjuguer les verbes les plus étranges mais les plus utiles au subjonctif.

English version follows

Bonjour!

Encore du subjonctif mais pas d’astuces aujourd’hui! En effet, même si on a vu des trucs pour conjuguer au subjonctif sans trop d’efforts, il faut parfois apprendre la conjugaison d’un verbe complet, on ne peut pas toujours y couper. Les verbes que nous allons voir aujourd’hui sont un peu plus compliqués que les autres verbes à conjuguer au subjonctif, mais ils sont vraiment utiles. On se concentre donc sur les grandes exceptions du subjonctif que sont les verbes être, avoir, aller et faire.

Au présent de l’indicatif être, avoir, aller et faire sont vraiment étranges. On les apprend souvent avant les autres verbes, d’abord parce qu’ils sont très utiles et ensuite, parce qu’ils ne répondent pas aux règles de conjugaison normales. C’est la même chose au subjonctif : ils n’en font qu’à leur tête!

Pour être et avoir, leur conjugaison au subjonctif ressemble beaucoup à leur conjugaison à l’impératif, c’est donc l’occasion pour réviser votre impératif :

Être impératif : Sois

Il faut quejesoissage.
J’aimerais quetusoissage.
Ce serait bien qu’ilsoitsage.
Je voudrais qu’ellesoitsage.
Je regrette qu’onsoitsage.
J’exige qu’ilssoientsage.
Je souhaiterais qu’ellessoientsage.

Et pour vous et nous … il ressemble aussi à l’impératif soyezsoyons (on oublie l’imparfait dans ce cas-là) :

Il faut quenoussoyonssage.
J’aimerais quevoussoyezsage.

Avoir à l’impératif : Aie. Le son ai fonctionne pour je, tu, il, elle, on, ils et elles au subjonctif.

Il faut quej’aiede la patience.
J’aimerais quetuaiesde la patience.
Ce serait bien qu’ilaitde la patience.
Je voudrais qu’elleaitde la patience.
Je regrette qu’onaitde la patience.
J’exige qu’ilsaientde la patience.
Je souhaiterais qu’ellesaientde la patience.

Pour nous et vous, on retrouve également l’impératif : ayezayons. Donc l’imparfait ici aussi disparaît. Au subjonctif :

Ce serait bien quenousayonsde la patience.
Je voudrais quevousayezde la patience.

Comme à leur habitude aller et faire ont décidé de faire un peu n’importe quoi!

Aller devient aille pour je, tu, il, elle, on, ils et elles.

Il faut quej’ailleaux toilettes.
J’aimerais quetuaillesaux toilettes.
Ce serait bien qu’ilailleaux toilettes.
Je voudrais qu’elleailleaux toilettes.
Je regrette qu’onailleaux toilettes.
J’exige qu’ilsaillentaux toilettes.
Je souhaiterais qu’ellesaillentaux toilettes.

Pour vous et nous par contre, on retrouve quelque chose de très semblable à l’imparfait (nous allions, vous alliez).

Ce serait bien quenousallionsaux toilettes.
Je voudrais qu’vousalliezaux toilettes.

Faire est encore plus fantaisiste, mais plus régulier.

Il devient fasse pour je, tu, il, elle, on, ils et elles.

Il faut quejefassela vaisselle.
J’aimerais quetufassesla vaisselle.
Ce serait bien qu’ilfassela vaisselle.
Je voudrais qu’ellefassela vaisselle.
Je regrette qu’onfassela vaisselle.
J’exige qu’ilsfassentla vaisselle.
Je souhaiterais qu’ellesfassentla vaisselle.

Et pour nous et vous, on ajoute juste ions et iez à fass:

Ce serait bien quenousfassionsla vaisselle.
Je voudrais quevousfassiezla vaisselle.

Apprenez bien ces verbes, car ils sont utiles, surtout avoir et être qui sont utilisés pour le subjonctif passé. Eh oui, il y a aussi un subjonctif passé, mais ça c’est pour une autre leçon!

And now in English:

More subjunctive, but no tips today! In fact, even though we’ve seen tips on how to conjugate the subjunctive without too much effort, sometimes you need to learn the conjugation of a complete verb, you can’t always skip it. The verbs we’re going to look at today are a little more complicated than other verbs to conjugate in the subjunctive, but they’re really useful. So we’ll focus on the big exceptions to the subjunctive: the verbs être, avoir, aller, and faire.

In the present indicative, être, avoir, aller and faire are really weird; we often learn them before the other verbs, partly because they are so useful, and partly because they don’t follow the normal conjugation rules. It’s the same with the subjunctive: they just do what they want!

For être and avoir, their subjunctive conjugation is very similar to their imperative conjugation, so this is a good opportunity to brush up on your impératif :

Être impératif : Sois

Il faut quejesoissage.
J’aimerais quetusoissage.
Ce serait bien qu’ilsoitsage.
Je voudrais qu’ellesoitsage.
Je regrette qu’onsoitsage.
J’exige qu’ilssoientsage.
Je souhaiterais qu’ellessoientsage.

And for vous and nous … it also resembles the impératif soyezsoyons (no imparfait in this case) :

Il faut quenoussoyonssage.
J’aimerais quevoussoyezsage.

Avoir impératif: aie. The sound ai works for je, tu, il, elle, on, ils and elles in le subjonctif.

Il faut quej’aiede la patience.
J’aimerais quetuaiesde la patience.
Ce serait bien qu’ilaitde la patience.
Je voudrais qu’elleaitde la patience.
Je regrette qu’onaitde la patience.
J’exige qu’ilsaientde la patience.
Je souhaiterais qu’ellesaientde la patience.

For nous and vous, we also find the impératif: ayezayons. So the imparfait disappears here too. In the subjunctive :

Ce serait bien quenousayonsde la patience.
Je voudrais quevousayezde la patience.

As usual, aller and faire have decided to make a bit of a mess of things!

Aller becomes aille for je, tu, il, elle, on, ils and elles.

Il faut quej’ailleaux toilettes.
J’aimerais quetuaillesaux toilettes.
Ce serait bien qu’ilailleaux toilettes.
Je voudrais qu’elleailleaux toilettes.
Je regrette qu’onailleaux toilettes.
J’exige qu’ilsaillentaux toilettes.
Je souhaiterais qu’ellesaillentaux toilettes.

For vous and nous, on the other hand, we find something very similar in the imparfait (nous allions, vous alliez).

Ce serait bien quenousallionsaux toilettes.
Je voudrais qu’vousalliezaux toilettes.

Faire is even more imaginative, but more regular.

It becomes fasse for je, tu, il, elle, on, ils and elles.

Il faut quejefassela vaisselle.
J’aimerais quetufassesla vaisselle.
Ce serait bien qu’ilfassela vaisselle.
Je voudrais qu’ellefassela vaisselle.
Je regrette qu’onfassela vaisselle.
J’exige qu’ilsfassentla vaisselle.
Je souhaiterais qu’ellesfassentla vaisselle.

And for nous and vous we just add ions and iez to fass:

Ce serait bien quenousfassionsla vaisselle.
Je voudrais quevousfassiezla vaisselle.

Learn these verbs well, because they’re useful, especially avoir and être, which are used for the past subjunctive. Yes, there’s also a past subjunctive, but that’s for another lesson!

C’est tout pour aujourd’hui!

À bientôt!

Il faut que je finisse mon travail! Comment conjuguer les verbes à deux formes irréguliers au subjonctif sans trop d’efforts (mais un peu quand même).

English version follows.

Bonjour!

Et c’est reparti pour du subjonctif! Nous avons vu comment conjuguer facilement au subjonctif présent les verbes qui finissent en er, puis dans une autre leçon comment conjuguer facilement les verbes à deux formes qui finissent en ir et re. Nous avons également vu que pour conjuguer vous et nous au subjonctif, nous pouvions aller voir du côté de l’imparfait, car la conjugaison au subjonctif pour vous et nous ressemble fortement à l’imparfait. Et bien bonne nouvelle : l’imparfait peut aussi vous aider à deviner la conjugaison pour les verbes à deux formes irréguliers (vous savez ceux à qui il faut ajouter des lettres au présent pour les conjuguer avec nous, vous, ils et elles comme les verbes finir, écrire ou lire). Si vous connaissez leur imparfait, pour faire le reste de la conjugaison au subjonctif, il suffit alors d’enlever les ions ou iez à l’imparfait et voilà:

Écrire : nous écrivions, vous écriviez, on enlève ions ou iez et on a écriv :

Il faut quej’écriveun courriel.
J’aimerais quetuécrivesun courriel.
Ce serait bien qu’ilécriveun courriel.
Je voudrais qu’elleécriveun courriel.
Je regrette qu’onécriveun courriel.
J’exige qu’ilsécriventun courriel.
Je souhaiterais qu’ellesécriventun courriel.

Finir : nous finissions, vous finissiez, on enlève le ions et le iez, il nous reste finiss :

Il faut quejefinisseun courriel.
J’aimerais quetufinissesun courriel.
Ce serait bien qu’ilfinisseun courriel.
Je voudrais qu’ellefinisseun courriel.
Je regrette qu’onfinisseun courriel.
J’exige qu’ilsfinissentun courriel.
Je souhaiterais qu’ellesfinissentun courriel.

Lire : nous lisions, vous lisiez, on enlève le ions et le iez et on a lis (à cause du e le s est prononcé z) :

Il faut quejeliseun courriel.
J’aimerais quetulisesun courriel.
Ce serait bien qu’illiseun courriel.
Je voudrais qu’elleliseun courriel.
Je regrette qu’onliseun courriel.
J’exige qu’ilslisentun courriel.
Je souhaiterais qu’elleslisentun courriel.

Et comme vous le voyez, comme pour les autres conjugaisons au subjonctif, je, tu il, elle, on, ils et elles sonnent exactement pareil! Donc, si vous connaissez la conjugaison pour je, vous la connaissez pour tu, il, elle, on, ils et elles.

Ça fonctionne avec beaucoup de verbes!

On ajoute deux ss aux verbes qui parlent de couleur : rougir – rougisse, verdir – verdisse, jaunir – jaunisse, blanchir – blanchisse, noircir – noircisse, bleuir – bleuisse, rosir – rosisse, blondir – blondisse, brunir – brunisse, roussir – roussisse, etc. Mais aussi à d’autres verbes, comme vieillir – vieillisse, rajeunir – rajeunisse, grossir – grossisse, maigrir – maigrisse, grandir – grandisse, aplanir – aplanisse, atterrir – atterrisse, punir – punisse, accomplir – accomplisse, abolir – abolisse, agir – agisse, définir – définisse, réussir – réussisse, réfléchir – réfléchisse, guérir – guérisse, nourrir – nourrisse, applaudir – applaudisse, bâtir – bâtisse, vomir – vomisse …

On ajoute un s prononcé z aux verbes : interdire – interdise, traduire – traduise, produire – produise, élire – élise, conduire – conduise, construire – construise, détruire – détruise, instruire – instruise, éconduire – éconduise …

Et enfin on ajoute un v aux verbes : décrire – décrive, inscrire – inscrive, transcrire – transcrive, retranscrire -retranscrive, inscrire – inscrive.

Bon, cette astuce ne fonctionne pas avec les verbes à 3 formes (comme, par exemple, les verbes tenir or venir) ni pour les verbes un peu bizarres comme avoir, être, aller et faire, mais quand même, ça vous permet de couvrir beaucoup de verbes sans trop d’efforts.

And now in English:

Here we go again with the subjunctive! We’ve seen how easy it is to conjugate verbs ending in er in the present subjunctive, and then in another lesson how easy it is to conjugate two-form verbs ending in ir and re. We’ve also seen that to conjugate vous and nous in the subjunctive, we could look at the imparfait, since the subjunctive conjugation for vous and nous is very similar to the imparfait. Well, the good news is that the imparfait can also help you guess the conjugation of irregular two-form verbs (you know, the ones where you have to add letters in the present tense to conjugate them with nous, vous, ils and elles, like the verbs finir, écrire or lire). If you know their imparfait, to do the rest of the conjugation in the subjunctive, just remove the ions or iez in the imparfait and you’re done:

Écrire : nous écrivions, vous écriviez, take off ions or iez and you obtain écriv :

Il faut quej’écriveun courriel.
J’aimerais quetuécrivesun courriel.
Ce serait bien qu’ilécriveun courriel.
Je voudrais qu’elleécriveun courriel.
Je regrette qu’onécriveun courriel.
J’exige qu’ilsécriventun courriel.
Je souhaiterais qu’ellesécriventun courriel.

Finir : nous finissions, vous finissiez, take off ions and iez, and you have finiss :

Il faut quejefinisseun courriel.
J’aimerais quetufinissesun courriel.
Ce serait bien qu’ilfinisseun courriel.
Je voudrais qu’ellefinisseun courriel.
Je regrette qu’onfinisseun courriel.
J’exige qu’ilsfinissentun courriel.
Je souhaiterais qu’ellesfinissentun courriel.

Lire: nous lisions, vous lisiez, we remove the ions and iez and we have lis (because of the e the s is pronounced z) :

Il faut quejeliseun courriel.
J’aimerais quetulisesun courriel.
Ce serait bien qu’illiseun courriel.
Je voudrais qu’elleliseun courriel.
Je regrette qu’onliseun courriel.
J’exige qu’ilslisentun courriel.
Je souhaiterais qu’elleslisentun courriel.

And as you can see, as with the other subjunctive conjugations, je, tu il, elle, on, ils et elles sound exactly the same! So, if you know the conjugation for je, you know it for tu, il, elle, on, ils and elles.

It works with a lot of verbs!

Two ss are added to verbs that speak of color: rougir – rougisse, verdir – verdisse, jaunir – jaunisse, blanchir – blanchisse, noircir – noircisse, bleuir – bleuisse, rosir – rosisse, blondir – blondisse, brunir – brunisse, roussir – roussisse, and so on. But also to other verbs, such as vieillir – vieillisse, rajeunir – rajeunisse, grossir – grossisse, maigrir – maigrisse, grandir – grandisse, aplanir – aplanisse, atterrir – atterrisse, punir – punisse, accomplir – accomplisse, abolir – abolisse, agir – agisse, définir – définisse, réussir – réussisse, réfléchir – réfléchisse, guérir – guérisse, nourrir – nourrisse, applaudir – applaudisse, bâtir – bâtisse, vomir – vomisse …

We add an s pronounced z to the verbs : interdire – interdise, traduire – traduise, produire – produise, élire – élise, conduire – conduise, construire – construise, détruire – détruise, instruire – instruise, éconduire – éconduise …

And finally, we add a v to the verbs: décrire – décrive, inscrire – inscrive, transcrire – transcrive, retranscrire -retranscrive, inscrire – inscrive.

Now, this trick doesn’t work with 3-form verbs (like, for example, the verbs tenir or venir) nor for slightly odd verbs like avoir, être, aller and faire, but still, it lets you cover a lot of verbs without too much effort.

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui!

À bientôt!

J’aimerais que vous passiez nous voir plus souvent. Le subjonctif facile avec nous et vous!

Bonjour,

Et on continue avec le subjonctif présent. Encore une astuce de paresseux, mais n’oubliez pas : la paresse est intelligente 😉

Pour l’instant, nous avons vu comment conjuguer avec je, tu, il, elle, on, ils et elles, mais pas encore comment faire avec vous et nous. D’accord, vous pouvez penser que conjuguer avec nous n’est pas si important puisqu’on peut toujours utiliser le on à la place du nous, c’est vrai, mais si on veut être poli ou s’adresser à plusieurs personnes, le vous est tout de même important.

Là encore, vous pouvez faire l’économie d’apprendre une nouvelle conjugaison si vous avez bien travaillé l’imparfait à la fin du niveau débutant. En effet, pour un grand nombre de verbes, la conjugaison au subjonctif pour vous et nous ressemble comme deux gouttes d’eau à … l’imparfait.

Par exemple avec le verbe finir, à l’imparfait nous finissions, vous finissiez. Et maintenant au subjonctif:

Il faut quevousfinissiezde manger
J’aimerais quenousfinissionsde manger

Ou bien le verbe commencer, à l’imparfait nous commencions, vous commenciez. Et au subjonctif :

Ce serait bien quenouscommencionstranquillement.
Je voudrais quevouscommencieztranquillement.

Ou le verbe boire, à l’imparfait, nous buvions, vous buviez. Au subjonctif :

Je souhaiterais quenousbuvionsensemble.
J’aimerais quevousbuviezensemble.

Ça marche avec mettre, à l’imparfait nous mettions, vous mettiez. Et au subjonctif :

Il faut quenousmettionsde l’essence dans la voituresamedi soir.
J’exige quevousmettiezde l’essence dans la voituresamedi soir.

Et aussi avec vivre, à l’imparfait, nous vivions, vous viviez. Même chose au subjonctif :

Ce serait bien quenousvivionsensemble.
Je voudrais quevousviviezensemble.

Ou encore le verbe se promener, à l’imparfait, nous nous promenions, vous vous promeniez. Encore une fois au subjonctif :

Je regrette quenousnouspromenionsrarement.
J’exige quevousvouspromeniezplus souvent.

Ou le verbe se souvenir, à l’imparfait nous nous souvenions, vous vous souveniez. Et au subjonctif :

Il faut quenousnoussouvenionsde ses paroles.
J’aimerais quevousvoussouveniezde ses paroles.

La bonne nouvelle, c’est que ça fonctionne pour 99% des verbes! Alors, qu’est-ce que vous attendez? Il faut que vous pratiquiez votre subjonctif!

And now in English

And we continue with the present subjunctive. Another tip for the lazy, but don’t forget: laziness is intelligent 😉

So far, we’ve seen how to conjugate with je, tu, il, elle, on, ils and elles, but not yet how to conjugate with vous and nous. Okay, you might think that conjugating with nous isn’t that important, since you can always use on instead of nous, that’s true, but if you want to be polite or address several people, vous is still important.

Once again, you don’t need to learn a new conjugation if you’ve worked well on the imparfait at the end of the beginner’s level. In fact, for a large number of verbs, the subjunctive conjugation for vous and nous is very similar to the imparfait.

For example, with the verb finir – to finish, in the imperfect tense nous finissons, vous finissiez. And now the subjunctive:

Il faut quevousfinissiezde manger
J’aimerais quenousfinissionsde manger
Or the verb commencer – to start, in the imparfait, nous commencions, vous commenciez. And in the subjunctive :
Ce serait bien quenouscommencionstranquillement.
Je voudrais quevouscommencieztranquillement.

Or the verb boire – to drink, in the imparfait tense: nous buvions, vous buviez. In the subjunctive:

Je souhaiterais quenousbuvionsensemble.
J’aimerais quevousbuviezensemble.

It also works with mettre – to put, at l’imparfait nous mettions, vous mettiez. In the subjunctive:

Il faut quenousmettionsde l’essence dans la voituresamedi soir.
J’exige quevousmettiezde l’essence dans la voituresamedi soir.

And also vivre – to live, at l’imparfait, nous vivions, vous viviez. In the subjunctive:

Ce serait bien quenousvivionsensemble.
Je voudrais quevousviviezensemble.

And it works even with the pronominal verbs se promener – to take a walk, at l’imparfait, nous nous promenions, vous vous promeniez. In the subjunctive:

Je regrette quenousnouspromenionsrarement.
J’exige quevousvouspromeniezplus souvent.

Or the verb se souvenir – to remember, à l’imparfait nous nous souvenions, vous vous souveniez. Et au subjonctif :

Il faut quenousnoussouvenionsde ses paroles.
J’aimerais quevousvoussouveniezde ses paroles.

The good news is that it works for 99% of verbs! So, what are you waiting for? Il faut que vous pratiquiez votre subjonctif!

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui!

À bientôt!

Comment bien utiliser le vous dans les correspondances.

Français écrit, à partir du niveau B1.

Bonjour! C’est pas souvent mais aujourd’hui, je vous propose de peaufiner votre français écrit!

En français, le vous est très important. Vous est la forme polie et pluriel de tu. On l’utilise dans des contextes formels ou soutenus, administratifs et professionnels. Au Canada, à l’oral, on utilise plus facilement tu même en contexte professionnel. Mais même ici, dans les correspondances officielles ou dans certains contextes, on utilise le vous. Il faut donc pratiquer! Alors c’est parti pour un peu de vouvoiement.

  • Avant de commencer, attention à deux points importants:
    • Attention à ne pas passer du vous au tu dans une correspondance, c’est très maladroit!
    • À l’écrit, on utilise souvent les questions inversées, c’est une manière plus soutenue de poser une question (pouvez-vous, sauriez-vous, viendrez-vous ….)

  • Comment conjuguer avec vous? C’est pas si compliqué car les conjugaisons avec vous finissent toujours en ez à tous les temps. 
  • Présent:
    • Au présent pour les verbes en er, en général, il suffit de remplacer le er final de l’infinitif par ez (et c’est la même prononciation) :  manger = vous mangez, aimer = vous aimez, écouter =vous écoutez, parler = vous parlez, demander = vous demandez,  acheter = vous achetez, se rencontrer = vous vous rencontrez, se parler = vous vous parlerez, s’expliquer = vous vous expliquerez
    • Pour les autres, il faut faire un peu plus d’efforts et apprendre la conjugaison avec vous : avoir= vous avez, pouvoir = vous pouvez, finir = vous finissez, savoir = vous savez, vouloir = vous voulez, comprendre = vous comprenez, devoir= vous devez etc… Mais attention aux exceptions qui ne finissent pas en ez : vous faites (faire) et vous dites (dire). 
    • Exemple:
      • Vous parlez cinq langues.
      • Vous savez certainement que ce poste est ouvert.
      • Vous pouvez arriver en avance.
      • Vous devez joindre toutes les pièces à votre demande.
      • Vous savez sans doute que nous sommes à la recherche d’un candidat pour le poste de directeur adjoint.
      • Vous vous expliquerez avec le directeur.
  • Passé composé: pour 99,9 % des verbes on utilise avoir au présent (vous avez) + participe passé. Par exemple: vous avez compris, vous avez remarqué, vous avez écouté, vous avez envoyé, vous avez pris, vous avez appris… Et bien entendu attention aux 14 exceptions et aux verbes pronominaux qui se conjuguent avec l’auxiliaire être (vous êtes) : vous êtes sorti, vous êtes arrivé, vous vous êtes souvenu, vous vous êtes préparé … et attention à bien accorder ces verbes avec le sujet si nécessaire.
    • Exemples:
      • Avezvous envoyé toutes les pièces nécessaires à l’ouverture de votre dossier?
      • Comme vous l’avez certainement remarqué, nos services sont un peu débordés en ce moment.
      • Pouvez-vous confirmer que vous avez reçu mon précédent courriel?
      • Êtesvous retournée sur le site afin de vérifier où en sont les travaux?
      • Vous êtesvous renseigné pour l’évènement?
  • Futur proche: ça c’est le plus facile: aller au présent (all+ez = vous allez) + infinitif. Par exemple : vous allez suivre, vous allez envoyer, vous allez expliquer, vous allez écouter, vous allez parler, vous allez demander … (note : dans les correspondances, on utilise plus souvent le futur simple, mais le futur proche peut être utile):
    • Exemples:
      • Pour finir, vous allez envoyer votre certificat à l’adresse suivante …
      • Vous allez parler de quel sujet?
      • Allez-vous arriver le jour même?
  • Futur simple (infinitif + ez ) : vous suivrez, vous expliquerez, vous vérifierez, vous écouterez, vous parlerez, vous demanderez, vous assisterez… mais n’oubliez pas les nombreuses exceptions (vous devrez, vous pourrez, vous serez, vous aurez…)
    • Exemples:
      • Vous vérifierez les invitations à l’accueil.
      • Vous expliquerez pourquoi nous avons choisi cette approche.
      • Vous suivrez les instructions.
      • Arriverez-vous le jour même?

  • Conditionnel (infinitif + i + ez, pour demander poliment, donner un conseil bref être gentil et poli) : vous aimeriez, vous demanderiez, vous expliqueriez, vous souhaiteriez ..
    • Exemples :
      • On m’a informé que vous souhaiteriez changer les dates de notre rencontre.
      • Si j’ai bien compris, vous aimeriez arriver une heure avant nos invités.
  • C’est un temps très important quand on écrit, le conditionnel c’est un peu l’emoticon sourire de la grammaire française. On l’utilise souvent sous la forme de questions inversées (aimeriez-vous, demanderiez-vous, expliqueriez-vous, souhaiteriez-vous, …).
    • Exemple:
      • Aimeriez-vous avoir un rappel la veille de l’évènement?
    • Attention ici aussi aux nombreuses exceptions : voudriez-vous, pourriez-vous , seriez-vous, auriez-vous …
    • Exemples:
      • Pourriez-vous envoyer les documents avant lundi? 
      • Pourriez-vous déposer les documents sur mon bureau?
      • Seriez-vous en mesure de me donner un prix avant la fin de la semaine?
      • Auriez-vous le temps de me rencontrer?
      • Auriez-vous l’amabilité de nous prévenir en avance de votre arrivée?
  • Pour finir, attention à la place du pronom dans les questions inversée : verbe-vous + pronom (me, lui) + verbe = 
    • Exemples:
      • Pourriez-vous me dire quand vous serez libre?  
      • Aimeriez-vous nous rencontrer?
      • Souhaitez-vous lui parler?
      • Allez-vous le rendre?
  • Mais attention au passé composé: pronom + auxiliaire-vous+ participe passé:
    • Exemples:
      • Lui avez-vous parlé?
      • L’avez-vous rencontré?
      • En avez-vous parlé?
      • Y êtes-vous allé?
  • Et pour le passé composé des verbes pronominaux on met un premier vous avant le pronom: vous +pronom +auxiliaire -vous+participe passé.
    • Exemples:
      • Vous y êtes-vous rendu?
      • Vous en êtes-vous occupé?

Et oui, écrire en français vraiment c’est pas facile, mais j’espère que ce post vous aura aidé!

Bonne journée!

Stressé ou stressant?

Les adjectifs en « é » et en « ant » 

Niveau B2

Bonjour!

Aujourd’hui, on va voir la différence entre les adjectifs stressé, stressant, fatigué, fatigant, épuisé, épuisant, énervé, énervant … Ces adjectifs sont souvent un casse-tête pour les non-francophones, mais il faut faire attention à ne pas faire de contresens, car je suis stressé ≠ je suis stressant (même si on peut être stressant quand on est stressé). 

Les adjectifs en « ant ». C’est stressant, c’est fatigant, c’est épuisant, c’est énervant = il y a une chose, une situation qui provoque du stress, de la fatigue, de l’épuisement ou de l’énervement.

  • Attendre sans rien pouvoir faire, c’est stressant
  • Chaque semaine, il y a un nouveau document à envoyer, c’est fatigant
  • Je ne dors pas la nuit à cause du stress, c’est épuisant
  • Chaque fois que je pense avoir fini, ils me demandent un nouveau papier, c’est énervant

Cependant, quelqu’un peut être le facteur de stress, de fatigue, d’épuisement ou encore d’énervement. 

  • Je sais que je suis stressant parfois. 
  • Il est fatigant, il répète toujours la même chose. 
  • Arrête de crier, tu es épuisant
  • Il est énervant, il n’écoute jamais les autres!

Les adjectifs en « é ». Je suis stressé, je suis fatigué, je suis épuisé, je suis énervé = je ressens du stress, de la fatigue, de l’épuisement ou de l’énervement.

  • En ce moment je suis stres, je ne sais pas pourquoi. 
  • Je dors mal, je suis fatig
  • En été, je suis épui à cause de la chaleur. 
  • Je suis énervé en ce moment, j’ai besoin de me défouler. 

Donc on peut dire :

  • Passer le TEFAQ, c’est stressant donc je suis stressé.
  • Marcher 8 heures par jour c’est fatigant, donc je suis fatigué.
  • L’écouter parler c’est épuisant donc je suis épuisé.
  • Perdre ses clés tous les jours c’est énervant donc je suis énervé.

Attention. Pour dire qu’une personne est source de stress, de fatigue, etc…, on peut utiliser le participe passé en « é » qui ressemble à l’adjectif, mais c’est avec le verbe avoir puisque ce sont les verbes stresser, fatiguer, épuiser, énerver au passé composé qui sont utilisés. 

  • J’ai stressé tout le monde pour rien. Je pensais avoir perdu mes clés, elles étaient dans ma poche!
  • J’ai fatigué les enfants tout l’après-midi au parc pour qu’ils dorment ce soir. 
  • Il a épuisé mon équipe, il n’aurait pas dû leur demander de travailler la fin de semaine. Maintenant, tout le monde est en arrêt maladie!
  • Il a énervé tout le monde avec ses blagues nulles.

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui!

À bientôt!

Comment écrire français sans faire de fautes …

Spoiler alert : c’est mission impossible.

Texte niveau C1-C2

Le français est une langue compliquée, surtout à l’écrit. Pourquoi le français est-il si complexe? Notre alphabet est composé de 26 lettres qui servent à transcrire 36 phonèmes (ou sonsi). Le français possède 130 graphèmes (qui sont des lettres ou des combinaisons de lettres) pour transcrire ces 36 phonèmes : par exemple, le son [ɑ̃] (comme dans maman) peut s’écrire an, en, am, em ou même aon dans paon ou faon. Et c’est sans parler des lettres muettes, bien entendu les e, t, s ou x à la fin des mots (jolie, petit, maisons, chevaux), le ent à la fin des conjugaisons (ils mangent) et parfois certaines lettres, dépendant du mot qui fait exception – le l comme dans pouls (on ne prononce ni le l ni le s) ou fils (oui, on prononce le s et pas le l dans fils) ou encore le g dans doigt ou vingt…. Et le problème n’est pas seulement l’orthographe des mots, mais aussi la grammaire orthographique qui est très complexe (Comment accorder les participes passés? Faut-il mettre un “s” aux nombres supérieurs à mille? Comment accorder un adjectif de couleur qui est aussi un nom de fruit comme orange ou marron? etc…).

Cette complexité en fait une langue complexante pour de nombreux francophones qui, s’ils s’expriment avec aisance quand ils parlent leur langue maternelle, ont des sueurs froides quand il s’agit de l’écrire et bien entendu cela décourage beaucoup de non-francophones qui ont l’impression que le français, surtout l’écrit, est une langue impossible à maîtriserii.

Si par sa structure même, le français est difficile à écrire, le malaise que l’écrit engendre vient aussi de la manière dont est enseignée l’écriture du français aux francophones (et non-francophones qui fréquentent le système scolaire francophone). Que ce soit avec la nouvelle grammaire (qui n’a rien de nouveau depuis le temps qu’elle existe) ou la grammaire classique, avec ou sans dictées (et tous les types dictées y sont passés, la dictée intelligente, la dictée zéro faute, seul ou en classe…), on ne s’en sort pas. Le niveau de français écrit des jeunes et des moins jeunes semble être en chute libre. La chose la plus terrible, c’est qu’on nous répète encore et encore que si on écrit mal, c’est qu’on pense mal. Car ne pas savoir écrire français, c’est mal, c’est une faute morale à laquelle il faut absolument remédier. En fait, bien écrire français, c’est difficile et comme pour toutes les choses difficiles à faire, il faut s’y entrainer, pratiquer, essayer de se frotter aux pires difficultés – comme l’accord des participes passés des verbes pronominaux, beurk- ce qui veut dire qu’on va probablement échouer à un moment donné et que ce n’est pas plus grave que ça.

Comme bien écrire est si important, on donne aussi souvent des conseils qui ne servent à rien qui reposent plus sur des mythes que sur des études en science cognitive ou en neurolinguistique. Ces conseils sont les mêmes depuis toujours, on me les a donnés quand j’étais jeune – c’était il y a très longtemps – et on continue de les donner aujourd’hui.

– Tu dois lire davantage! “Tu n’es pas bon à l’écrit parce que tu ne lis pas assez, tu dois lire davantage. Si tu lis beaucoup, ça va finir par rentrer”. On pense généralement que lire aide magiquement à améliorer l’orthographe, mais ce n’est malheureusement pas vraiment la casiii. De nombreux lecteurs assidus écrivent mal alors que des personnes qui ne lisent jamais écrivent très bieniv. Il est vrai que lire est une activité fantastique qu’il faut absolument encourager. Lire aide à enrichir un vocabulaire passif, ce qui est très bien, lire développe l’esprit critique, ouvre des mondes de possibilité, fait baisser le stress, enrichie culturellement, informe, développe l’empathie, fait rêver, stimule la créativité, en gros, lire rend la vie plus belle. Lire est une activité incroyablement positive. Cependant, ce n’est pas parce qu’on lit un mot, même plusieurs fois, qu’on va retenir la façon dont il s’écrit, car lire est une activité passive. De plus, lorsqu’on lit un bon livre, on se concentre d’abord sur le sens, sur l’histoire qui nous est racontée et pas sur la forme des mots en eux même. Lire pour améliorer son orthographe, c’est un peu comme regarder la coupe du monde de rugby en espérant devenir un athlète. Votre culture générale en rugby sera impressionnante et les règles du jeu n’auront aucun secret pour vous, mais cela ne veut pas dire que vous saurez vous débrouiller sur le terrain un ballon à la main.

Pour que la lecture soit un exercice efficace pour l’amélioration de l’orthographe, elle doit devenir active… il faut discerner et isoler le mot problème, le décomposer, et surtout l’écrirev, bref, il faut enfiler ses chaussures et aller sur le terrain. Mais ce n’est plus vraiment simplement de la lecture et c’est beaucoup moins plaisant.

– « Fais des dictées tous les jours, ça va finir par rentrer! » Donc si écrire un mot permet de l’apprendre plus facilement, il faut faire des dictées, c’est logique non? Et bien… encore une fois ce n’est malheureusement pas si simple! Ce n’est pas la peine de vous acharner sur vos enfants pour qu’ils apprennent à écrire en leur faisant faire une dictée par jour. Faire des dictées de textes ou de mots, en soulignant les fautes en rouge, ne va rien apporter sinon des disputes, des pleurs et gâcher un moment qui pourrait être agréable. Les dictées sont souvent décriées comme contre-productives à cause du stress et du sentiment d’échec qu’elles font vivres à ceux qui ont déjà des difficultés à l’écritvi.Si la dictée classique ne fonctionne pas si bien que ça, c’est parce que outre le fait qu’elle soit stressante et humiliante, c’est aussi une activité passive puisque ce n’est que la retranscription des mots d’un autre. Pour bien apprendre à écrire, il faut écrire avec ses mots, parler de sa réalité, expliquer un texte qu’on vient de lire ou encore inventer ses histoires. Il faut mettre le mot dans une situation qui a du sens pour nous.

Cependant, et ici on peut apporter un bémol, certains types de dictées peuvent aider si elles sont utilisées intelligemment et avec bienveillance. Les dictées diagnostiques peuvent être très utiles, car elles sont créées dans le but de vérifier et d’améliorer l’apprentissage de certaines règles de grammaire ou de piège d’orthographe. On peut par exemple les utiliser vérifier si on sait quand écrire ces, c’est, s’est ou sais. Si on fait des erreurs, alors il faut revoir la règle et essayer de l’appliquer d’abord en faisant des exercices pour voir si la règle a été comprise et ensuite en écrivant ses propres textes pour voir si elle est mobilisable en situation d’écriture. La dictée diagnostique aide à voir ce qui fonctionne et ne fonctionne pas à l’écrit, elle sert de support à une réflexion plus large, et comme elle n’est pas notée, elle dédramatise « l’échec » de ne pas savoir écrire un mot.

– « Apprends le latin, c’est bon pour apprendre le français ». Si vous aimez l’histoire, l’antiquité, la linguistique, l’ethnolinguistique ou que vous avez une curiosité pour les langues mortes, apprendre le latin, c’est fantastique (et tellement difficile, vive les déclinaisons!). Mais apprendre le latin classique ne vous aidera pas à apprendre le français. Le français et le latin n’ont, en effet, plus grand-chose en commun, que ce soit la grammaire ou l’orthographe. Bien entendu, il y a eu une relatinisation de la langue française durant la renaissance (c’est à cette époque que le mot doigt gagne son g – il s’écrivait doit- pour le rapprocher de digitus en latin), mais cette relatinisation était plutôt artificielle et basée sur le latin classique alors que le français est un dérivé du latin vulgaire. De plus, les difficultés de la langue française ne viennent pas forcément du latin, par exemple l’accord des participes passés est arrivée tardivement de l’Italien. En gros, dire que le latin serait utile pour apprendre à écrire français, c’est comme si on considérait que le saxon était indispensable pour apprendre à écrire anglais. Alors certes, comme plaisantait Alain Reyvii, quand on parle français, en un certain sens, on parle latin (et j’avoue que c’est très classieux de dire qu’on parle couramment une forme de latin moderne), mais la grammaire latine classique ainsi que l’orthographe des mots en latin ne vous aideront pas à écrire en français, car ils sont trop éloignés du français – et si vous n’arrivez pas à retenir l’orthographe en français, pourquoi en plus l’apprendre en latin? In summa, Latine bonum sed Gallice recte scribere non prodest.

C’est bien beau tout ça, mais comment on améliore son français écrit?

Décomplexer

L’écriture est un outil formidable qui permet de fixer une pensée, de la rendre permanente, de la transmettre à travers le temps, mais pas de la former. Donc si vous faites des fautes, parce que vous êtes dysorthographique, dyslexique, que vous souffrez d’un trouble de l’attention ou que vous n’êtes juste pas bon.ne en orthographe, ça ne veut pas dire que vous êtes stupide, ça veut dire que vous ne maîtrisez pas un outil. C’est tout! Une étude comparative de 1995 (je sais, ça date un peu) avait montré que si l’orthographe était déjà en déclin (en comparant les copies d’élèves de 6ème de 1920 et de 1995), les capacités de raisonnement et d’argumentation étaient quant à elle en progrès. Ce n’est donc pas parce qu’on écrit mal qu’on pense mal.

Écrire des textes

Le meilleur moyen pour améliorer son français à l’écrit c’est… en écrivant un peu tous les jours. Bien entendu, écrire des dictées, c’est quand même écrire, mais il existe une distinction entre créer un texte et retranscrire une dictéeviii, car ce ne sont pas les mêmes types de réseaux neuronaux qui sont activés lors de la dictée et lors de la création de texte. Il s’agit d’écrire des textes personnels sur des sujets qui vous sont proches. Ce peut être simplement décrire sa journée, un souvenir d’enfance, un livre qu’on est en train de lire, écrire une synthèse de recherche, des poèmes ou un essai de philosophie selon vos centres d’intérêts et bien entendu, votre niveau de français. Si vous n’êtes pas francophone natif, commencez par parler de vous, de vos proches, puis plus vous avancez vers le niveau B2, plus vous pouvez vous éloigner de ce premier cercle, écrivez à propos des livres, des séries, de la musique que vous aimez. Plus vous êtes à l’aise, plus vous pouvez gagner en abstraction et parler de choses plus complexes. Et à ce qu’il parait, il serait préférable d’écrire à la mainix. Amoureux du papier, c’est le moment de sortir vos stylos et vos cahiers!

Reconnaître que ce qu’on fait ce sont des erreurs et pas des fautes.

Le mot même de « faute » d’orthographe porte avec lui un lourd sous-entendu moral. On fait des erreurs d’orthographe et grammaire et pas des fautes! Une erreur peut facilement se corriger. Elle n’implique pas la valeur morale de la personne qui la commet. D’ailleurs, on apprend de nos erreurs, pas de nos fautes!

Et donc apprendre à reconnaître et aimer ses erreurs

Il ne faut pas voir vos erreurs comme quelque chose dont vous devez avoir honte, mais au contraire, comme un pas sur la voie de l’amélioration. Si on ne fait pas d’erreur, on ne progresse pas. Il est donc très utile de garder ses erreurs sous les yeux. Ainsi, je vous conseille de toujours garder la version erronée et la correction dans votre cahier ou dans un petit carnet d’erreurs. Certaines erreurs sont des erreurs de grammaire, pour un non-francophone ça peut-être utiliser « de le » au lieu de « du » ou « à le » au lieu de « au » ce qui est logique puisqu’on dit « de la » et « à la », ou des erreurs d’orthographe. Par exemple, quelqu’un va systématiquement écrire un retour avec un « s » silencieux final même au singulier et pourquoi pas puisque toujours et discours en ont un. Il ne faut pas chercher à éviter ses erreurs en utilisant des synonymes, mais au contraire, il faut vous contraindre à utiliser les structures ou des mots qui vous posent problème le plus possible. Notre cerveau à tendance à aller vers le plus efficace et le plus facile, parce que c’est la manière la plus intelligente de procéder, mais pour corriger ses erreurs, il faut les confronter le plus possible. Mon erreur préférée, celle que je faisais toujours (et qui m’échappe encore de temps en temps) est d’écrire « un discourt » avec un « t » à la fin (normalement, il faut un « s » silencieux). Je ne sais pas pourquoi, j’ai toujours eu envie de mettre un « t » à la fin de ce mot. Et c’est ce que j’ai fait, pour mon mémoire de maîtrise qui portait sur « le discourt » écrit en très gros sur la couverture de mon mémoire. À l’époque, j’en étais mortifiée, mais j’ai fini par en rire, et maintenant, je sais comment écrire discours (même si personnellement, je trouve que c’est plus joli avec un « t » à la fin!).

Se poser des questions.

Il faut aborder la grammaire et l’orthographe française avec une curiosité bienveillante, et c’est très difficile à faire. La grammaire par question pour moi est très utile, les questions peuvent être: Qui? Quoi? Combien? Féminin ou masculin? Un ou plusieurs?

Relire ses textes à l’envers.

Note cerveau est fait pour chercher du sens, pas savoir si chaque mot est bien orthographié, si chaque accord est bien respecté, c’est pour cela qu’on peut retrouver facilement le sens d’un texte dont les lettres sont dans le désordre.

Une édute de l’uievnrtisé de Cbrmidgae a mtnroé que l’on puet sans pobrmlèe lrie un txtee dont les lretets snot dnas le ddérsroe pour peu que la perèrmie et la dirreène letrte de cqahue mot rnseett à la bnone palce. Ceci mntroe que le crevaeu ne lit pas toeuts les ltteers mias prend le mot comme un tuot. La pvuree : aeuvoz que vous n’avez pas eu de mal à lire ce txtee. (Une étude de l’université de Cambridge a montré que l’on peut sans problème lire un texte dont les lettres sont dans le désordre pour peu que la première et la dernière lettre de chaque mot restent à la bonne place. Ceci montre que le cerveau ne lit pas toutes les lettres, mais prend le mot comme un tout. La preuve : avouez que vous n’avez pas eu de mal à lire ce texte.)

Donc si vous voulez relire vos textes, commencez par la fin et remontez à l’envers, ça forcera votre attention sur les mots et non plus sur le sens parce que le cerveau n’a besoin que de la première et de la dernière lettre pour recréer le mot.

Utiliser un correcteur automatique ou humain.

Écrire un texte seul.e et espérer qu’il n’y aura pas de fautes ne suffit souvent pas- sauf si vous êtes très bon.ne en orthographe, ce qui à mon avis est un super-pouvoir de mutant qui mérite son super héros dans l’univers de Marvel. Pour le commun des mortels, il faut se faire relire, soit par des logiciels, soit par des personnes. Les correcteurs humains ou digitaux sont très utiles, parce que plus le texte est long, plus il est complexe, plus il y a de chances qu’il y ait des fautes qui se glissent par-ci, par-là. Si vous n’avez pas l’argent pour investir dans les services d’un correcteur humain ou un logiciel de correction comme antidote, je vous recommande bonpatron ou encore languagetool. C’est gratuit – languagetool offre aussi une version payante plus complète – et fantastique!

Et pour finir, il faut accepter que vous laisserez toujours passer une ou deux fautes et que c’est pas grave!

Oui le français, c’est beau mais c’est difficile à écrire.

Je vous laisse donc méditer sur ce message que l’artiste et poète Roger Chomeaux (ou Chomo comme il s’appelait lui-même) a laissé à la postérité :

« Tou se qi e bo e tun pieje » (tout ce qui est beau est un piège).

C’est tout pour aujourd’hui!

Références:

iiFayol Michel, Bonin Patrick, Collay Sandra. La consistance orthographique en production verbale écrite : une brève synthèse. In: L’année psychologique. 2008 vol. 108, n°3. pp. 517-546.

iii Bosman, A. M. et Van Orden, G. C. (1997). Why spelling is more difficult than reading. In C.A. Perfetti, L. Rieben, et M. Fayol, (dir.), Learning to spell: Research, theory, and practice across languages (p. 173-194). Hillsdale: Lawrence Erlbaum Associates.

ivNoor, Gusti Rayyan et al. “Correlation of English students’ reading habits and their writing ability.” International Journal of Educational Studies in Social Sciences (IJESSS) (2022).

v Bosse M-L, Chaves N., Largy P. & Valdois, S. (2015). Orthographic learning during reading: the role of whole word visual processing. Journal of Research in Reading38, 141-158.

vi Sautot Jean-Pierre. La dictée, un exercice ?. In: La Lettre de l’AIRDF, n°57, 2015. pp. 25-33.

viiRey Alin, Duval Frédéric, Siouffi Gilles Mille ans de langue française, histoire d’une passion. 1 Des origines au français moderne. Tempus Perrin, 2007

viii Manuel Pérez, Hélène Giraudo, André Tricot. Les processus cognitifs impliqués dans l’acquisition de l’orthographe : dictée vs. Copie.. 2016.

ix Bosse ML, Chaves N, Valdois S. Lexical orthography acquisition: Is handwriting better than spelling aloud? Front Psychol. 2014 Feb 10;5:56. 

Ihara AS, Nakajima K, Kake A, Ishimaru K, Osugi K, Naruse Y. Advantage of Handwriting Over Typing on Learning Words: Evidence From an N400 Event-Related Potential Index. Front Hum Neurosci. 2021 Jun 10;15

Smoker, Timothy J. et al. “Comparing Memory for Handwriting versus Typing.” Proceedings of the Human Factors and Ergonomics Society Annual Meeting 53 (2009): 1744 – 1747.

Comment dire c’est la raison pour laquelle sans le dire?

Niveau B2-C1

Bonjour! Aujourd’hui, on parle de la cause et de la conséquence.

Une fois qu’on a appris et utilisé « c’est la raison pour laquelle » pour un examen de français au niveau B2 ou C1, il est difficile de s’en passer. Cependant, à force de répéter la même chose, on donne l’impression qu’on a peu de vocabulaire, et ce même si on emploie un relatif complexe. Comme toujours, il ne s’agit pas de remplacer une expression par une autre mais de multiplier les manières de dire la même chose.

C’est la raison pour laquelle est tout à fait correct. Il contient un relatif complexe (pour laquelle) donc montre que vous avez une bonne maîtrise de la langue française, il ne faut pas le mettre au rencard, bien au contraire. 

  • Ils ne pensent pas que ma carrière soit importante, c’est la raison pour laquelle je cherche un nouvel emploi.

Attention, s’il y a plusieurs raisons, il ne faut pas oublier d’accorder en nombre: ce sont les raisons pour lesquelles. 

  • Le coût du panier d’épicerie est à la hausse, les loyers augmentent, les maisons sont trop chères, la qualité de vie du français moyen se détériore, ce sont les raisons pour lesquelles tant de gens manifestent. 

C’est pour ça que. Oui, il est simple mais passe à tous les niveaux de langage même s’il est plutôt familier. Si on veut employer un langage plus soutenu, on peut utiliser c’est pour cela que. 

  • Il y avait des travaux sur la route, c’est pour ça que je suis en retard.
  • Il fait bon et les enfants ont besoin de sortir, c’est pour cela que nous avons décidé de faire un pique-nique. 

C’est pour cette raison que est plus simple grammaticalement que c’est la raison pour laquelle. 

  • Il aime vraiment l’histoire du Mexique: il a plein de livres à la maison, il regarde beaucoup de documentaires, bref c’est sa passion, c’est pour cette raison que j’ai décidé de nous offrir un voyage à Tulum pour notre anniversaire de mariage. À lui les ruines, à moi la plage! 

C’est pourquoi est très simple mais est considéré comme soutenu. Il est très pratique car il peut y avoir une ou plusieurs raisons, on n’a rien à changer.  

  • Les prix ont vraiment augmenté, les délais de livraison sont plus longs et la qualité n’est pas toujours au rendez-vous, c’est pourquoi mes clients négocient de plus en plus. 

Voilà pourquoi peut aussi être utilisé à l’oral. 

  • Lui et sa sœur se battent depuis qu’ils sont tout petits, ils sont comme chien et chat, voilà pourquoi il ne veut pas aller à son mariage! 

Pour insister sur la conséquence tout en restant dans un registre assez soutenu, on peut aussi utiliser par conséquent ou en conséquence (ou en conséquence de quoi). 

  • Il refuse dorénavant de travailler le soir et les fins de semaine. Par conséquent, il va devoir chercher un autre travail que gardien de nuit.
  • Le coût de la vie a augmenté. En conséquence de quoi les dépenses futiles sont de plus en plus restreintes.

En langage familier, on a aussi le fameux du coup.

  • On avait décidé de faire un pique-nique mais il a commencé à pleuvoir. Du coup, on est allé au restaurant. 

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui!

La double négation. 

Niveau C1

Bonjour! Aujourd’hui, on voit comment utiliser ce qu’on ne devrait pas utiliser, mais on l’utilise quand même : la double négation!

La double négation en français est un vrai problème car une double négation revient à dire quelque chose de positif. Et oui, comme en mathématiques. Ça demande donc un peu de réflexion pour comprendre ce que quelqu’un veut dire quand il ou elle utilise la double négation.

  • Le gouvernement n’a pas l’intention de ne rien faire face à la situation. = Le gouvernement à l’intention de faire quelque chose. 
  • Je ne peux pas ne pas le recevoir. = Je dois le recevoir.
  • La situation n’est pas sans danger. = La situation est dangereuse. 

Elle est néanmoins très utilisée pour des effets de styles. 

  • Je ne dis pas qu’il ne faut pas intervenir, je dis qu’il faut rester prudent.  = Je dis qu’il faut intervenir avec prudence. 
  • Je ne pense pas que ce ne soit pas une bonne idée. Je pense qu’il est trop tôt pour le faire. = Je pense que c’est une bonne idée mais qu’il est trop tôt.
  • Je ne voudrais pas qu’il décide de ne pas venir parce que nous avons invité son frère. = Je pense que si on invite son frère, il ne viendra pas, donc on ne devrait pas inviter son frère. 

Il y a des formules doublement négatives courantes avec “pas sans“, elles sont souvent employées à l’oral. Bien entendu, on déconseille de le faire, mais tout le monde le fait … 

  • Vous n’êtes pas sans savoir que … = vous savez certainement que …
  • Vous n’avez pas été sans remarquer que … = vous avez certainement remarqué que … 
  • Vous n’êtes pas sans avoir entendu dire que = Vous avez certainement entendu dire que …
  • Vous n’êtes pas sans avoir entendu parler de … = Vous avez certainement entendu parler de …

Attention: on utilise souvent “vous n’êtes pas sans ignorer que ” dans le sens de “vous savez que” alors que le sens juste – à cause de la double négation – est “vous ignorez que”. Comme la formule n’est pas claire, elle est à éviter mais il faut savoir que si quelqu’un l’utilise, ce sera presque toujours dans le sens de “vous savez que”. 

  • Vous n’êtes pas sans ignorer que tout ça ne fait pas sens!

Et maintenant vous comprenez pourquoi c’est important d’être positif dans la vie, parce qu’être négatif, c’est vraiment trop compliqué!

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui!