Je l’avais bien compris! Le plus-que-parfait ou le passé du passé. 

Niveau B2

Bonjour!

Un peu de conjugaison de l’antériorité? Alors, revoyons ensemble le plus-que-parfait!

Le plus-que-parfait est facile à former, c’est un temps composé, c’est à dire qu’il se construit comme le passé composé avec un auxiliaire être ou avoir et un participe passé. La seule différence avec le passé composé est que l’auxiliaire avoir ou être est à l’imparfait au lieu d’être au présent. 

Verbe avec l’auxiliaire avoir
Manger
Verbe avec l’auxiliaire être
Partir
J’avais mangéJ’étais parti.e
Tu avais mangé Tu étais parti.e
Il, elle, on avait mangéIl, elle, on était parti.e
Nous avions mangéNous étions parti.e.s
Vous aviez mangéVous étiez parti.e.s
Ils, elles avaient mangé Ils, elles étaient parti.e.s.

Le plus-que-parfait fonctionne donc avec les mêmes auxiliaires que le passé composé. Si le verbe est avec l’auxiliaire être au passé composé, il le sera aussi au plus-que-parfait.

Passé composéPlus-que-parfait
J’ai étudiéJ’avais étudié
J’ai vuJ’avais vu 
J’ai lu J’avais lu
J’ai compris J’avais compris 
J’ai écrit J’avais écrit 
Je suis revenue J’étais revenue
Je suis alléJ’étais allé
Je suis tombéeJ’étais tombée
Je suis passéeJ’étais passée
Je me suis réveilléeJe m’étais réveillée 
Je me suis couchée Je m’étais couchée 
Je me suis lavéJe m’étais lavé
Je me suis reposéJe m’étais reposé

Et un petit truc de prononciation : je, tu, il, elle, on, ils et elles se prononcent de la même manière ( “avai mangé”, “étai allé”, “avai compri”, “étai tombé”…) , donc apprenez juste la conjugaison avec “je” et hop vous connaissez les autres … du moins à l’oral. À l’écrit, il faut faire attention aux lettres muettes.

À quoi ça sert?

  • On l’utilise dans le discours indirect, quand on doit transcrire ce qui a été dit au passé composé (ou directement au plus-que-parfait). 
    • J’ai mangé tous les gâteaux! 
      • Elle a dit qu’elle avait mangé tous les gâteaux.
    • Je suis tombée
      • Elle m’a dit qu’elle était tombée.  
    • J’ai regardé un documentaire super intéressant la semaine passée! 
      • Il m’a dit qu’il avait regardé un documentaire super intéressant la semaine passée.
    • Je suis allé à la piscine avec mes neveux. 
      • Il m’a dit qu’il était allé à la piscine avec ses neveux.
    • Je me suis bien reposé pendant mes vacances. 
      • Il m’a dit qu’il s’était bien reposé pendant ses vacances. 
  • Mais on l’utilise aussi pour parler d’un événement passé qui s’est passé avant un autre événement passé (c’est le passé du passé).
    • Souvent, on utilise quand parce qu’en général, c’est plus facile de faire des phrases. 
      • J’étais endormie depuis une heure quand il est rentré
      • Il est arrivé 3 heures en retard à mon anniversaire! Quand il s’est pointé, tout le monde était déjà parti
      • Quand les pompiers sont arrivés, 3 maisons avaient complètement brûlé.
    • Mais ce n’est pas une obligation : 
      • J’ai enfin vendu la console de jeu que mes parents m’avaient offerte en 1995. 
      • L’année dernière pour mon anniversaire, il m’a donné le cadeau que je lui avais offert pour Noël. Quel radin!
      • Le bouquet de fleurs qu’elle avait acheté pour sa mère était magnifique! 
  • On peut aussi l’utiliser pour exprimer des hypothèses sur le passé, des regrets ou des reproches (avec le conditionnel passé ou le conditionnel présent) :
    • Si tu m’avais écouté, tu n’en serais pas là!
    • Si on était parti à l’heure, on aurait pas manqué le début du film!
    • Si tu n’avais pas mangé tout le poulet frit samedi soir, tu n’aurais pas été malade comme un chien tout le dimanche!
    • Si je n’avais pas changé de travail, je serais probablement en burn-out à l’heure actuelle.
  • On peut même l’utiliser tout seul :
    • Tu me l’avais pas dit!
    • J’y avais jamais pensé!
    • Je vous avais prévenu, mais on m’écoute jamais!

Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui!

À bientôt

C’est difficile de faire ou à faire? Les prépositions!

Niveau B1-B2 (English version follows!)

Bonjour!

Aujourd’hui, un peu de grammaire / vocabulaire avec quelques prépositions. Les prépositions sont très importantes en français. On a en effet besoin de savoir quelle est la préposition d’un verbe ou d’une expression verbale pour pouvoir utiliser le bon pronom complément ensuite. Donc n’oubliez pas de toujours apprendre les verbes avec leurs prépositions!

Commençons par des expressions courantes: 

  • C’est difficile (ou facile) de et c’est difficile (ou facile) à
    • C’est difficile de + verbe l’infinitif et objet (la chose difficile suit):
      • C’est difficile de choisir un bon manteau
    • C’est difficile à quand la chose difficile (l’objet) est devant “c’est difficile”.
      • Un bœuf bourguignon, c’est difficile à faire.  = C’est difficile de faire un bœuf bourguignon.
      • Ce livre est difficile à comprendre. = c’est difficile de comprendre ce livre
  • Avoir (ou ne pas avoir) le temps de 
    • Ne pas avoir le temps de faire quelque chose 
      • En ce moment, je n’ai pas le temps de travailler sur mon prochain livre. 
  • Avoir la (ou une) chance de 
    • J’aurai peut-être la chance de le rencontrer un jour. 
  • Parler à, avec, de, pour
    • Parler de : ici je parle à propos de quelque chose ou de quelqu’un.
      • Nous avons parlé de la situation.
      • Nous avons parlé du problème.
      • J’ai parlé des enfants.
      • Il a parlé de toi. 
    • Parler à, on parle à quelqu’un sans qu’il y ait forcément un échange. Je parle, l’autre écoute.
      • J’ai parlé à mon collègue. 
      • J’ai parlé à mes amis. 
    • Parler avec, ici il y a un échange clair, c’est une discussion :
      • J’ai parlé avec mon collègue. 
      • J’ai parlé avec mes amis.
    • Parler pour : la personne va prendre la parole pour d’autres personnes (cela peut l’inclure ou non)
      • Je parle pour ceux et celles qui ne peuvent pas le faire.
      • Tu veux que je parle pour toi?
  • Bien entendu, on peut utiliser plusieurs prépositions avec un seul verbe dans la même phrase :
    • J’ai parlé de ton problème avec mon ami.
  • Penser à ou de.
    • Penser (ou repenser) à : je pense à quelque chose ou à quelqu’un.
      • Tu penses à tes étudiants?
      • Je repense souvent à la maison où j’ai grandi.
  • Penser de : pour demander ou donner notre opinion sur quelqu’un ou quelque chose.
    • Qu’est-ce que tu penses de mon idée?
    • Qu’est-ce que tu penses de Jean-Claude? 
  • Promettre -,  à ou de
    • Promettre sans préposition + un nom :
      • Il nous promet la lune, mais on obtient jamais rien! 
      • J’ai promis un nouveau jeu vidéo à mon fils. 
    • Promettre à : on promet quelque chose à quelqu’un.
      • J’ai promis une crème glacée à mes enfants.
    • Promettre de : + verbe infinitif
      • Je promets de répondre rapidement.
  • Et on promet à quelqu’un de faire quelque chose :
    • J’ai promis à ma femme de ranger mon bureau.
  • Tenir – , à ou de 
    • Tenir sans préposition :
      • Je tiens mon stylo dans ma main.
      • Je tiens ma fille par la main pour traverser la rue. 
    • Tenir à : être sentimentalement attaché à quelqu’un ou quelque chose, exprime que quelque chose est important (je tiens à faire quelque chose = je veux faire quelque chose).
      • Je tiens à ma montre, c’était celle de mon grand-père.
      • Je tiens absolument à aller à cette conférence, c’est très important.
    • Tenir de : avoir des points communs avec quelqu’un ou quelque chose.
      • Il tient de son père (il a le même caractère de son père) 
  • Manquer -, de ou à:
    • Manquer quelque chose :
      • J’ai manqué le bus de 16h, je vais devoir attendre encore une heure!
    • Manquer de quelque chose, ne pas avoir assez de quelque chose, ne pas avoir en quantité suffisante :
      • Tu ne manques pas de culot!
      • Ça manque de sel.
    • Manquer à quelqu’un : attention ici sujets et objets sont inversés par rapport à l’anglais.
      • Je manque à ma famille. (My family misses me)
      • Ma famille me manque. (ma famille manque à moi = I miss my family)

Et bien entendu, quand on parle, on ajoute les prépositions les unes après les autres (ça fait beaucoup de petits mots à ne pas oublier) : 

  • Je n’ai pas le temps de penser à toutes les questions que mes étudiants peuvent poser.
  • Je tiens à dire à Jean-Pierre ce que je pense de lui!

And now in English :

Today a bit of grammar/vocabulary with some prepositions. Prepositions are very important in French. You need to know what the preposition of a verb or verb phrase is so that you can use the correct pronoun. So don’t forget to learn verbs with their prepositions!

Let’s start with some common expressions:

  • It’s difficult (or easy) to : c’est difficile (ou facile) de et c’est difficile (ou facile) à
    • C’est difficile de + infinitive et object (the difficult thing to do follows the de):
      • C’est difficile de choisir un bon manteau
    • C’est difficile à + infinitive when the difficult thing to do (the object) is placed before ‘c’est difficile’.
      • Un bœuf bourguignon, c’est difficile à faire.  = C’est difficile de faire un bœuf bourguignon.
      • Ce livre est difficile à comprendre. = c’est difficile de comprendre ce livre
  • Having (or not having) the time to : avoir (ou ne pas avoir) le temps de 
    • Ne pas avoir le temps de + infinitive
      • En ce moment, je n’ai pas le temps de travailler sur mon prochain livre. 
  • Have the chance (or one chance) to : avoir la (ou une) chance de 
    • J’aurai peut-être la chance de le rencontrer un jour. 
  • Talk to, with, about, for : parler à, avec, de, pour
    • Parler de : here I’m talking about something or someone.
      • Nous avons parlé de la situation.
      • Nous avons parlé du problème.
      • J’ai parlé des enfants.
      • Il a parlé de toi. 
    • Parler à, you talk to someone without there necessarily being an exchange. You speak, the other person listens.
      • J’ai parlé à mon collègue. 
      • J’ai parlé à mes amis. 
    • Parler avec, there’s a clear exchange here, it’s a discussion:
      • J’ai parlé avec mon collègue. 
      • J’ai parlé avec mes amis.
    • Parler pour , the person will speak on behalf of others (this may or may not include them)
      • Je parle pour ceux et celles qui ne peuvent pas le faire.
      • Tu veux que je parle pour toi?
  • Of course, you can use several prepositions with a single verb in the same sentence:
    • J’ai parlé de ton problème avec mon ami.
  • Think of : penser à ou de.
    • Penser (ou repenser) à : I think of something or someone.
      • Tu penses à tes étudiants?
      • Je repense souvent à la maison où j’ai grandi.
  • Penser de : to ask or give our opinion on someone or something.
    • Qu’est-ce que tu penses de mon idée?
    • Qu’est-ce que tu penses de Jean-Claude? 
  • Promise -, to : Promettre -,  à ou de
    • Promettre without preposition + a noun:
      • Il nous promet la lune, mais on obtient jamais rien! 
      • J’ai promis un nouveau jeu vidéo à mon fils. 
    • Promettre à : you promise something to someone.
      • J’ai promis une crème glacée à mes enfants.
    • Promettre de + infinitive verb
      • Je promets de répondre rapidement.
  • Et on promet à quelqu’un de faire quelque chose :
    • J’ai promis à ma femme de ranger mon bureau.
  • Hold, take after : Tenir – , à ou de 
    • Tenir without preposition + noun :
      • Je tiens mon stylo dans ma main.
      • Je tiens ma fille par la main pour traverser la rue. 
    • Tenir à : to be sentimentally attached to someone or something, expresses that something is important (‘Je tiens à faire quelque chose’ = I want to do something).
      • Je tiens à ma montre, c’était celle de mon grand-père.
      • Je tiens absolument à aller à cette conférence, c’est très important.
    • Tenir de : having something in common with someone or something.
      • Il tient de son père (he takes after his father) 
  • Miss : Manquer -, de ou à:
    • Manquer something :
      • J’ai manqué le bus de 16h, je vais devoir attendre encore une heure!
    • Manquer de something, not having enough of something :
      • Tu ne manques pas de culot!
      • Ça manque de sel.
    • Manquer à someone: be careful, here subjects and objects are reversed in comparison with English.
      • Je manque à ma famille. (My family misses me)
      • Ma famille me manque. (ma famille manque à moi = I miss my family)

And of course, when we speak, we add prepositions one after the other (that’s a lot of little words to remember):

  • Je n’ai pas le temps de penser à toutes les questions que mes étudiants peuvent poser.
  • Je tiens à dire à Jean-Pierre ce que je pense de lui!

Voilà c’est tout pour aujourd’hui!

À bientôt!

“Mais enfin, voyons, c’est bête comme chou!” Comment dire c’est facile et c’est pas compliqué sans le dire!

Vocabulaire

Bonjour!

En français, on a beaucoup de manière de dire “c’est facile”, de l’enfantin “c’est fastoche” au plus soutenu “ce n’est guère compliqué” en passant par le très populaire “les doigts dans le nez” (beurk), mais il y a encore plein d’expressions assez drôles pour dire c’est facile ou du moins ce n’est pas compliqué. Ces idiomes sont utilisés dans le langage quotidien et sont essentiels pour comprendre le français parlé et sont assez imagés. Alors allons-y pour un peu de vocabulaire!

C’est bête comme chou (lit. it’s as dumb as a cabbage) est une expression qui signifie que quelque chose est très simple à comprendre ou à faire. Au XIX ème siècle, quelqu’un de “bête comme chou” était une personne très stupide. Le chou désignait alors aussi bien la tête que les fesses d’un homme. On pouvait donc être bête comme ses fesses. Aujourd’hui, quand on dit “c’est bête comme chou”, on dit qu’une tâche ou une idée très très simple voir évidente.

Une autre expression courante est “c’est simple comme bonjour” (lit. It’s simple as hello). Cela signifie que quelque chose est aussi simple que l’action de dire “bonjour”, donc que la tâche à accomplir est aussi facile et naturelle que de saluer quelqu’un. Et dire bonjour est extrêmement important en français, surtout en France où on ne commence pas une seule interaction, même négative et désagréable, sans dire bonjour!

C’est simple comme tout (lit. It’s simple like everything) est une autre façon de dire que quelque chose est très facile ou simple. Pourtant dans la vie, tout n’est pas simple, au contraire.

C’est un jeu d’enfant (it’s it’s a kid’s game) est également fréquemment utilisé pour indiquer que quelque chose est facile à faire. On suggère que la tâche est tellement simple qu’un enfant pourrait la faire pour jouer.

Bien entendu, il y a les expressions culinaires : “c’est du nougat” (lit. It’s nougat) et “c’est du gâteau” (lit-It’s cake). On les utilise pour indiquer que quelque chose est aussi facile à faire que de manger du nougat ou du gâteau. Certaines personnes disent aussi “c’est de la tarte“, mais la tarte est plus souvent utilisée pour dire que quelque chose est difficile à faire dans l’expression “c’est pas de la tarte”.

On continue dans la cuisine avec “c’est du tout cuit” (it’s all cooked) qui est utilisé pour dire que la tâche est si facile qu’on la considère déjà accomplie, sans efforts supplémentaires nécessaires avant même d’être faite.

C’est pas sorcier (lit. It’s not witchcraft) est une autre expression populaire utilisée pour dire que quelque chose n’est pas compliqué. La tâche ou le concept en question n’est pas aussi mystérieux ou difficile qu’il pourrait paraître et qu’on a pas besoin de pouvoir mystérieux pour y parvenir.

Enfin, c’est pas la mer à boire (lit. It’s not the sea you have to drink) est une expression utilisée pour exprimer que quelque chose n’est pas aussi difficile qu’il y paraît. C’est une façon de dire que la tâche à accomplir n’est pas insurmontable, en la comparant à la tâche évidemment impossible de boire toute l’eau de la mer, mais attention, “C’est pas la mer à boire” ne veut pas dire que ce sera pas long ou difficile, juste que ce n’est pas impossible à faire.

Et maintenant en anglais :

In French, there are many ways to say that something is easy to do or to understand, from the childish “c’est fastoche” to the more formal “ce n’est guère compliqué” and the ever popular “les doigts dans le nez” (lit. fingers in the nose – beurk), but there are still plenty of pretty funny expressions for saying “c’est facile” or at least “ce n’est pas compliqué”. These idioms are used in everyday speech and are essential for understanding spoken French. So let’s get down to some vocabulary!

C’est bête comme chou (lit. It’s as dumb as a cabbage) is an expression that means something is very easy to understand or do. In the 19th century, someone “bête comme chou” was a very stupid person. At that time, a cabbage referred to a man’s head as well as his buttocks. So you could be as dumb as your bum. Today, when we say “c’est bête comme chou,” we mean that a task or idea is very simple, even obvious.

Another common expression is “c’est simple comme bonjour” (lit. It’s as simple as hello). It means that something is as simple as the action of saying “bonjour,” so that the task at hand is as easy and natural as saying hello. And saying bonjour is extremely important in French, especially in France, where you don’t start a single interaction, even a negative and unpleasant one, without saying bonjour!

C’est simple comme tout (lit. It’s simple like everything) is another way of saying that something is very easy or simple. However, not everything in life is simple.

C’est un jeu d’enfant (lit. It’s a kid’s game) is also frequently used to indicate that something is easy to do. The suggestion is that the task is so simple that a child could do it for fun.

Of course, there are the culinary expressions: “C’est du nougat” (lit. It’s nougat) and “C’est du gâteau” (lit. It’s cake). They are used to indicate that something is as easy as eating nougat or cake. Some people also say “C’est de la tarte”, but la tarte is more often used to say that something is difficult to do in the expression “C’est pas de la tarte”.

We continue in the kitchen with “C’est du tout cuit” (it’s all baked), which is used to say that the task is so easy that it is considered already done, without any extra effort before it is even done.

C’est pas sorcier (lit. It’s not witchcraft) is another popular expression used to say that something isn’t complicated. The task or concept in question is not as mysterious or difficult as it may seem, and you don’t need any mysterious powers to accomplish it.

Finally, “c’est pas la mer à boire” (lit. It’s not the sea you have to drink) is an expression used to express that something isn’t as difficult as it seems. It’s a way of saying that the task at hand isn’t insurmountable, comparing it to the obviously impossible task of drinking all the water in the sea. But don’t get me wrong, “C’est pas la mer à boire” doesn’t mean that it won’t be long or difficult, just that it’s not impossible to do.

Voilà c’est tout pour aujourd’hui!

À bientôt!

“Apprendre le français, c’est coton!” Comment dire “c’est pas facile” sans le dire.

Vocabulaire B1-B2

Bonjour!

Aujourd’hui, je vous propose de voir des expressions pour dire qu’une chose n’est pas facile à faire, sans dire “c’est pas facile”. En effet, quand on apprend le français, il est utile non seulement de comprendre, mais aussi d’utiliser des expressions qui sont drôles et montrent une bonne maîtrise de la langue. Mais parfois ces expressions ne sont pas très claires pour les non francophones!

Alors comment dire “c’est pas facile” sans le dire en français?

On commence par “c’est coton”. L’expression “c’est coton” pour dire “c’est pas facile”, vient de l’industrie du textile au XIXème siècle. Il était en effet très difficile de filer le coton afin d’obtenir un fil de coton régulier, solide et de qualité. L’expression est restée même si l’industrie textile n’a aujourd’hui plus de problèmes à faire des fils de coton. On peut donc dire : “Apprendre le français, c’est coton!”

Une autre manière de dire que c’est pas facile est “c’est pas de la tarte!”. Pourquoi ? Parce qu’une tarte, c’est pas compliqué à faire, il suffit de faire une pâte et de mettre des fruits dessus. Bon, ça peut être long, surtout si vous faites une pâte feuilletée, mais c’est même assez facile comparé à d’autres recettes. Alors quand “c’est pas de la tarte”, c’est pas aussi facile à faire qu’une tarte! On peut donc dire “Apprendre le français, c’est pas de la tarte!”

Ce qui est drôle, c’est que si au contraire, c’est facile, on peut dire “c’est de la tarte”, mais aussi “c’est du gâteau!”. Les francophones seraient-ils obsédés par la pâtisserie?

On peut également dire “c’est pas dit” pour “c’est pas facile”. Parce que si “c’est pas dit”, c’est pas évident, et si c’est pas évident, c’est pas facile! C’est une expression assez rarement employée, mais je l’aime beaucoup car elle est un peu multi-fonction. En effet, on peut aussi utiliser “c’est pas dit” pour dire que quelque chose ne va peut être pas arriver ou ne va pas fonctionner. Par exemple on peut dire : “C’est pas dit qu’il puisse venir” pour “Il ne pourra peut être pas venir”, ou encore “C’est pas dit que ton ancien chargeur fonctionne pour ton nouveau téléphone” pour “Il y a des chances que ton ancien chargeur ne fonctionne avec ton nouveau téléphone”.

Et enfin, quand c’est pas facile, on peut dire “c’est pas gagné”! Ça veut dire qu’il faut faire des efforts et que l’issue n’est pas certaine puisqu’on peut échouer (ou ici perdre). On peut donc dire “J’apprends le français pour passer le TEFAQ, c’est pas gagné, mais je fais de mon mieux!”

And now in English :

Today I’d like to take a look at some expressions that are used to say that something is not easy to do without saying “c’est pas facile” (it’s not easy). Indeed, when learning French, it’s useful not only to understand, but also to use expressions that are funny and show a good command of the language. But sometimes these expressions aren’t very clear!

So how do you say “c’est pas facile” without saying it in French?

We start with “c’est coton”. The expression comes from the textile industry in the 19th century. It was very difficult to spin cotton into a regular, high quality thread. The expression has stuck, even though the textile industry no longer has problems making cotton yarn. So we can say, “Apprendre le français, c’est coton!”

Another way of saying it’s not easy is “c’est pas de la tarte!” (it’s not pie) Why is that? Because it’s not difficult to make a pie, all you have to do is make a pastry and put some fruit on it. It can take a long time, especially if you’re making puff pastry, but it’s actually quite easy compared to other recipes. So if “c’est pas de la tarte”, it’s not as easy to make as a pie! So you could say, “Apprendre le français, c’est pas de la tarte!”

The funny thing is that if it’s easy, we can say “c’est de la tarte” but also “c’est du gâteau”. Are French people obsessed with desserts?

You can also say “c’est pas dit” (it’s not said) for “c’est pas facile”. Because if “c’est pas dit”, it’s not obvious, and if it’s not obvious, it’s not easy! It’s an expression that’s rarely used, but I like it a lot because it’s a bit multifunctional. In fact, you can also use “c’est pas dit” to say that something might not happen or might not work. For example, you could say: “C’est pas dit qu’il puisse venir” for “He might not be able to come”, or “C’est pas dit que ton ancien chargeur fonctionne pour ton nouveau téléphone” for “It’s possible that your old charger won’t work with your new phone”.

And finally, when it’s not easy, we can also say”c’est pas gagné” (it’s not won)! This means that you have to make an effort, and that the end is not certain, since you may fail (or lose). So we can say, ” J’apprends le français pour passer le TEFAQ, c’est pas gagné, mais je fais de mon mieux!” (I’m learning French to take the TEFAQ, it’s not easy, but I’m doing my best!).

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui!

À bientôt!

Les goûts : les saveurs de base

Vocabulaire, texte B1 (english version follows)

Bonjour!

Aujourd’hui, on parle des goûts, du goût, de ce que l’on mange!

En français, il existe 5 saveurs de base: le sucré, le salé, l’acide, l’amer et l’umami.

Une fois n’est pas coutume, commençons par le “sucré”, et oui en français, on ne dit pas d’un gâteau qu’il est doux (sweet) mais plutôt qu’il est sucré. Doux est une texture (la soie est douce), ou peut faire référence à la légèreté et à la finesse du goût, mais quelque chose de salé peut être doux.

Bien entendu les desserts, les fruits, la confiture, le sirop d’érable, le miel et certains légumes, comme les oignons, sont sucrés naturellement. Nous aimons tous le sucré et ce serait, à ce qu’il parait, un avantage évolutif. Notre premier aliment quand nous sommes bébés, le lait, est légèrement sucré. De plus, sur le plan cognitif et neurologique, les saveurs sucrées nous indiquent qu’un aliment a une haute valeur énergétique. Le sucre est également perçu comme sécuritaire par notre cerveau car la plupart des plantes toxiques sont amères et la plupart des plantes sucrées sont sans danger. Bref, on aime le sucre parce que le sucre nous dit que cette chose (une pomme, une banane, une tablette de chocolat) est bonne pour nous.

Donc la prochaine fois que vous plongez votre cuillère dans le pot de Nutella, dites-vous que c’est l’évolution qui vous parle.

Ensuite vient le salé. Curieusement, en vieillissant je préfère le salé au sucré. Salé se dit savory ou salty en anglais. Personnellement, j’adore le sel et je peux plus facilement me passer de sucre que de sel. Le sel est important pour nous car il joue un rôle important dans la transmission du flux nerveux. Le sel est bon pour les cellules de notre corps et prévient la déshydratation. Mais si on en mange trop, il devient très nocif. C’est pas juste!

Ensuite entre en scène l’acide, comme les citrons, le kiwis, les limes (c’est évident) mais le goût acide se retrouve aussi dans les tomates cuites, le vinaigre, les yaourts, le fromage blanc etc. Cette saveur est très utile car comme l’amertume, elle signale la présence de quelque chose qui pourraient être potentiellement dangereux pour nous : un fruit qui n’est pas assez mûr est acide (et fait très mal au ventre si on en mange trop) ou certains micro-organismes nuisibles produisent des acides lors de la fermentation.

Bien entendu, vient ensuite l’amer. L’amer (bitter) est présent dans de nombreux aliments et boissons. On parle d’amertume (bitterness). En général, l’amertume est associée au danger (comme on l’a vu pour le sucre, les plantes toxiques sont souvent amères) et les enfants ont souvent du mal avec ce goût. Bien entendu, il existe de nombreux aliments amers qui sont très bons pour la santé, comme la bière ou le gin tonic (hum!).

Et pour finir l’umami. Quand j’étais jeune, il n’y avait que 4 saveur de base en français, l’umami est entré dans la famille des saveurs de base en 1985 (ce qui vous renseigne sur mon âge avancé). Umami est un mot japonais (umami veut dire “goût délicieux”) qui a été adopté en français et par de nombreuses langues. C’est le goût du bouillon, de la viande, des poissons, en fait, c’est le goût du glutamate qui est présent naturellement dans de nombreux aliments. Et c’est vrai que c’est très bon!

Je ne sais pas pourquoi mais le piquant (comme le goût du piment fort) ne fait partie des saveurs de base. Il fait plutôt partie des sensations de température (la menthe donne une sensation de fraîcheur et le piment fort une sensation de chaleur).

Pour en savoir plus sur le goût, je vous conseille de lire ce court article en français (niveau B2-C1).

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui!

And now in English :

Today, we’re talking about tastes, about taste, about what we eat!

In French, there are 5 basic tastes: sucré – sweet, salé – salty, savory, acide– acidic or sour, amer – bitter and umami.

Let’s start again with “sucré”, and yes, in French we don’t call a cake “sweet”, we call it “sucré”. Doux is a texture (silk is soft) or can refer to lightness and finesse of flavor, but something savory can be sweet.

Of course, desserts, fruit, jams, maple syrup and honey, and some vegetables, such as onions, are naturally sweet. We all like sweet things, and it seems to be an evolutionary advantage. Our first food as babies, milk, is slightly sweet. What’s more, on a cognitive and neurological level, sweet tastes tell us that a food has a high energy value. Sugar is also perceived as safe by our brains because most poisonous plants are bitter and most sweet plants are safe. In short, we like sugar because sugar tells us that this thing (an apple, a banana, a candy bar) is good for us.

So the next time you dip your spoon into that jar of Nutella, tell yourself that’s evolution talking to you.

Next comes savory. Strangely enough, as I get older, I prefer savory to sweet. Salty is savory or salty in English. Personally, I love salt, and sugar is easier to give up than salt. Salt is important for us because it plays an important role in the transmission of nerve impulses. Salt is good for our body cells and prevents dehydration. But when we eat too much, it becomes very harmful. No fair!

Then comes the acidic or sour taste (l’acide), like lemons, kiwis, limes (that’s obvious), but the sour taste can also be found in cooked tomatoes, vinegar, yogurt, fromage blanc (a type of cottage cheese), and so on. This taste is very useful because, like bitterness, it signals the presence of something that could potentially be harmful to us. This flavor is very useful because, like bitterness, it signals the presence of something that could potentially be harmful to us: fruit that isn’t ripe enough is acidic (and makes your stomach hurt if you eat too much), or certain harmful microorganisms produce acids during fermentation.

Then, of course, comes l,amer bitter. Bitter is found in many foods and beverages. It’s called l’armertume bitterness. In general, l’amertume is associated with danger (as we saw with le sucré, poisonous plants are often bitter), and children often have difficulty with this taste. Of course, there are many bitter foods that are very good for you, such as beer or gin and tonic (hmm!).

And finally, umami. When I was young, there were only 4 tastes in French; umami joined the family of basic tastes in 1985 (which tells you something about my advanced age). Umami is a Japanese word (umami means “delicious taste”) that has been adopted into French and many other languages. It’s the taste of broth, meat, fish – in fact, it’s the taste of glutamate, which is naturally present in many foods. And it’s true, it’s very good!

I don’t know why, but heat (like the taste of hot peppers) is not one of the basic tastes. It’s more a matter of temperature sensations (mint gives a sensation of freshness, hot pepper gives a sensation of heat).

To learn more about taste, read this short article in French (level B2-C1).

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui!

Bon appétit!

Les expressions rigolotes : ne pas avoir inventé …

Expressions, English version follows!

Bonjour!

On continue avec les expressions pour dire que quelqu’un qu’il est pas le couteau le plus affûté du tiroir (oui, moi aussi j’invente des expressions rigolotes et si on l’utilise tous, elle passera à la postérité et j’aurais mon nom dans un dictionnaire, le rêve! ). Bref voici quelques expressions pour traiter quelqu’un d’imbécile.

Aujourd’hui, on voit les expressions avec “ne pas avoir inventé”. Parce que pour avoir inventé quelque chose, il faut être intelligent et si on a pas inventé quelque chose, surtout quelque chose d’évident, on est bête.

Si quelqu’un n’a pas inventé l’eau chaude, ça va mal! Mais ça peut être pire, car il pourrait ne pas avoir inventé l’eau tiède. Surtout que pour avoir de l’eau, il suffit d’ouvrir un robinet. Ah, c’était moins simple quand il fallait aller chercher l’eau à la rivière et faire un feu avec un silex! On dit donc par exemple : “Non, mais il est gentil c’est sûr, mais enfin, il a pas inventé l’eau chaude!” ou encore ” Celle là, elle pas inventé l’eau tiède!”.

On peut aussi dire “ne pas avoir inventé la poudre”, qui vient de l’expression “ne pas avoir inventé la poudre à canon”, mais franchement, pour inventer la poudre, il faut être beaucoup plus intelligent que pour l’utiliser. Cette expression ne fait pas sens à mon avis, mais elle sonne bien : “Ils ont pas inventé la poudre!”

Et parce qu’en français, tout revient à un moment donné à la gastronomie, on dit aussi ne pas avoir inventé le fil à couper le beurre. C’est vrai que c’est simple un fil à couper le beurre, mais quand même, il fallait y penser. On dit donc par exemple : “Celui-là, il a pas inventé le fil à couper le beurre!”

Et oui, il y a plein de manière de traiter quelqu’un d’idiot en français, mais c’est tout pour aujourd’hui!

And now, in English:

We continue with expressions to say that someone is not the sharpest knife in the drawer (yes, I make up funny expressions too, and if we all use them, they will go down in history and I will have my name in the dictionary – dream on! ). Anyway, here are some expressions for calling someone a moron. Today we see expressions with “ne pas avoir inventé” (lit.not to have invented). Because to have invented something, you have to be intelligent, and if you haven’t invented something, especially something obvious, you’re stupid.

If someone didn’t invent hot water, that’s bad! But it could be worse, because they might not have invented warm water. Especially since to get water you have to turn on a tap. Ah, it wasn’t so easy when you had to fetch water from the river and make a fire with a flint! So we say things like: “Non, mais il est gentil c’est sûr, mais enfin, il a pas inventé l’eau chaude!” (No, he’s nice, of course, but he didn’t invent hot water!) or ” Celle là, elle pas inventé l’eau tiède!” (lit.That one, she didn’t invent warm water!)

You could also say “ne pas avoir inventé la poudre”, which comes from the expression “ne pas avoir inventé la poudre à canon”, but frankly, you’d have to be a lot smarter to invent gunpowder than to use it. This expression doesn’t make sense in my opinion, but it has a nice ring to it: “Ils n’ont pas inventé la poudre!”

And because in French everything comes back to gastronomy, we also say that we didn’t invent the butter-cutting wire. It’s true that a fil a couper le beurre is simple, but you still had to think about it. So, for example, we say: “Celui-là, il a pas inventé le fil à couper le beurre!” (lit. that one, He didn’t invent the butter knife!)

And yes, there are many ways to call someone an idiot in French, but that’s all for today!

À bientôt!

Les expression rigolotes : être con comme …

Expressions (english version follows)

Bonjour!

En français, il y a mille et une façons de dire que quelqu’un est stupide. Aujourd’hui, on voit les expressions avec “être con comme” … être con, c’est être stupide, mais on peut être stupide comme beaucoup de choses.

Attention ces expressions ne s’accordent pas au féminin, on doit dire “elle est con comme…” et pas “elle est conne comme …” (même si beaucoup de francophones le disent).

La première chose est un balai :

mais aussi les parties du balais :

On peut bien entendu être con comme autre chose. La plus poétique étant la lune :

Mais si on revient sur terre, on peut être con comme ses pieds!

Et puis on peut être con comme un objet, par exemple une valise!

Et si on est vraiment bête, on est con comme valise sans poignée!

Alors oui, ce sont des insultes, et je ne vous conseille pas de les utiliser, mais ça peut être utile à comprendre!

And now in English:

In French, there are a thousand and one ways to say that someone is stupid. Today we see expressions like “être con comme”… être con means to be stupid, but you can be stupid like many things.

Be careful, these expressions don’t agree in the feminine: you have to say “elle est con comme…” and not “elle est conne comme…”. (even though many French speakers say this).

The first thing you need is a broom:

but also the parts of the broom:

Of course, you can “être con comme” something else. The most poetic being the moon:

But if you come back down to earth, you can be as stupid as your feet!

And then you can be as dumb as an object, like a suitcase!

And if you’re really dumb, you’re dumb like a suitcase without a handle!

So yes, they are insults, and I don’t advise you to use them, but it can be useful to understand!

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui!

À bientôt!

Il y a/pendant/depuis/dans, comment utiliser les marqueurs du temps!

Level A2 (English version follows)

Bonjour,

Aujourd’hui, on revoit les marqueurs de temps.

Parler de soi est la première chose qu’on fait quand on apprend une langue. Et si vous voulez parler de votre vie, vous avez besoin des marqueurs de temps il y a, pendant, depuis et dans.

Attention, il est très tentant d’utiliser pour au lieu de for quand on parle du temps. Ne le faites pas, la plupart du temps ça ne marche pas. On va voir ça à la fin de cette petite leçon.

Pour le passé : il y a + passé composé.

Il y a est utilisé pour parler d’un moment dans le passé. La plupart du temps il est accompagné du passé composé (mais on peut aussi utiliser l’imparfait).

  • J’ai rencontré ma meilleure amie il y a 30 ans.
  • Je suis arrivé à Tahiti il y a 6 mois
  • J’ai commencé ce roman il y a 3 semaines.
  • J’ai encore perdu mon perdu mon téléphone, je comprends pas, il était il y a deux minutes!

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  • Pendant désigne une période de temps qui peut être assez longue dans le passé, le présent ou le futur (= during)
  • J’ai dormi pendant tout le trajet. (passé)
  • Le cinéma est ouvert toute la journée pendant les vacances de Noël. (présent)
  • La température va tomber en dessous de -30 C pendant 3 jours. (futur)
  • Qu’est-ce que tu vas faire pendant les vacances de Pâques? (futur)

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  • Depuis = l’évènement a commencé dans le passé et continue dans le présent. On utilise le présent avec depuis parce que l’évènement est un évènement présent même s’il a commencé dans le passé.
  • Je vis dans cet appartement depuis 2014.
  • J’étudie la philosophie depuis 12 ans.
  • J’aime voyager depuis toujours.
  • Tu travailles dans cette entreprise depuis combien de temps?

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  • Dans indique un moment ponctuel dans le futur.
  • Je vais partir en vacances dans 3 semaines, j’ai hâte!
  • Le train arrive dans 30 minutes.
  • J’arrive dans 5 minutes.
  • Je suis dans le métro, je te rappelle dans 10 minutes!

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Bin alors, et pour dans tout ça?

Attention : On utilise pour seulement lorsque il y a une idée de contrat (il peut s’agir d’un bail, d’une réservation d’hôtel ou d’un contrat professionnel). C’est très spécifique.

  • J’ai loué mon appartement pour un mois.
  • Je vais travailler dans une autre université pour un semestre.

And now in english!

Today we’re going to look at time indicators.

Talking about yourself is the first thing you do when you learn a language. And when you want to talk about your life, you need the time markers there is, during, since, and in.

Mind you, it’s very tempting to use pour instead of for when talking about time. Don’t do it, it doesn’t work most of the time. We’ll see at the end of this lesson.

For the past tense: il y a + passé composé (= … ago).

Il y a is used to talk about a moment in the past. It’s usually accompanied by passé composé (but you can also use imparfait).

  • J’ai rencontré ma meilleure amie il y a 30 ans. (I met my best friend 30 years ago.)
  • Je suis arrivé à Tahiti il y a 6 mois. (I arrived in Tahiti 6 months ago.)
  • J’ai commencé ce roman il y a 3 semaines. (I started this novel 3 weeks ago.)
  • J’ai encore perdu mon perdu mon téléphone, je comprends pas, il était il y a deux minutes! (I lost my phone again, I don’t understand, it was here two minutes ago!)

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  • Pendant refers to a period of time that may be quite long or short in the past, present or future.(= during)
  • J’ai dormi pendant tout le trajet. (I slept the whole way. – past).
  • Le cinéma est ouvert toute la journée pendant les vacances de Noël. (The cinema is open all day during the Christmas vacations – present).
  • La température va tomber en dessous de -30 C pendant 3 jours. (The temperature will fall below -30 C for 3 days – future).
  • Qu’est-ce que tu vas faire pendant les vacances de Pâques? (What are you going to do during the Easter holidays? – future).

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  • Depuis =The event began in the past and continues in the present. The present tense is used with depuis because the event is a present event even though it began in the past.
  • Je vis dans cet appartement depuis 2014. (I have lived in this apartment since 2014.)
  • J’étudie la philosophie depuis 12 ans. (I have been studying philosophy for 12 years.)
  • J’aime voyager depuis toujours. (I’ve always loved to travel.)
  • Tu travailles dans cette entreprise depuis combien de temps? (How long have you worked for this company?)

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  • Dans indicates a point in time in the future.
  • Je vais partir en vacances dans 3 semaines, j’ai hâte! (I’m going on vacation in 3 weeks, I can’t wait!)
  • Le train arrive dans 30 minutes. (The train arrives in 30 minutes.)
  • J’arrive dans 5 minutes. (I’ll be there in 5 minutes.)
  • Je suis dans le métro, je te rappelle dans 10 minutes! (I’m in the metro, I’ll call you back in 10 minutes!)

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But what about pour?

Be careful: We only use pour when there’s an idea of a contract (it could be a lease, a hotel reservation, or a professional contract). It’s very specific.

  • J’ai loué mon appartement pour un mois. (I’ve rented my apartment for a month.)
  • Je vais travailler dans une autre université pour un semestre. (I’m going to work at another university for a semester.)

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui!

À bientôt!

Les patois et les régionalismes: les jolis noms de la coccinelle.

Culture et vocabulaire, English version follows.

Les francophones n’utilisent pas tous les mêmes mots pour désigner la même chose, on peut parler de patois (qui est une variété d’un dialecte, un idiome propre à une localité rurale ou à un groupe de localités rurales) ou de régionalisme (fait de langue propre à une région) et c’est souvent un peu mêlant pour les personnes qui apprennent le français dans une région et se rendent compte que des mots différents sont utilisés ailleurs pour désigner une certaine chose, et il n’y pas que le débat pain au chocolat – chocolatine; le quignon du pain (le bout arrondi de la baguette) en est un autre excellent exemple. Et ce ne sont pas que les noms des articles de boulangerie qui changent de région en région, ceux des insectes aussi peuvent varier. Voyons aujourd’hui quelques noms mignons de l’insecte le plus aimé (dans le top 3 avec le papillon et l’abeille) : la coccinelle.

En France, un peu partout, la coccinelle est souvent appelée « une bête à bon Dieu ». Ce nom proviendrait d’une légende du moyen-âge selon laquelle un homme accusé d’un crime qu’il n’avait pas commis avait été condamné à mort et devait être décapité. Lorsqu’il posa la tête sur le billot, une coccinelle se posa sur son cou. Chaque fois que le bourreau tentait de l’éloigner, elle revenait se poser sur le cou du condamné. Le roi Robert II le Pieux l’interprète alors comme une intervention divine et gracie ce pauvre homme. Depuis, la coccinelle est considérée comme un porte-bonheur qu’il ne faut jamais écraser. La coccinelle doit probablement cette bonne réputation au fait qu’elle a longtemps aidé les paysans à lutter contre les parasites qui envahissent leurs cultures (on peut d’ailleurs aujourd’hui acheter des larves de coccinelles pour protéger son jardin des pucerons). Cette petite créature est donc une bénédiction divine pour beaucoup.

Dans la région de la Loire en France, une coccinelle est parfois appelée une “pimpignole“. Ce nom charmant est souvent utilisé avec affection, reflétant l’admiration locale pour ces petits insectes. En Suisse, vous pourriez entendre le mot “pernette” pour désigner une coccinelle. En Savoie, une coccinelle est connue sous le nom de “parpiola“. En Bourgogne, la coccinelle est parfois appelée une “barboulotte“. À Fresseline, un petit village français, les coccinelles sont appelées “manivoles“. Enfin, en Picardie, une coccinelle peut être appelée une “caterinette” (ou catherinette).

Et il y en a bien d’autres!

And now in English:

French speakers don’t all use the same words for the same things, and this is often a bit confusing for people who learn French in one region and find that it’s not the same elsewhere. And it’s not just the pain au chocolat vs. chocolatine debate, the quignon du pain (the rounded end of the baguette) is another excellent example. And it’s not just the names of pastries that change from region to region, the names of insects can also vary, and today let’s take a look at some of the names of the most beloved insect (in the top 3 with the butterfly and the bee): la coccinelle (the ladybug.)

In France, la coccinelle is often called “une bête à bon Dieu” (lit. a good God’s insect). The name comes from a medieval legend in which a man accused of a crime he didn’t commit was sentenced to death and had to be beheaded. As he placed his head on the block, a ladybug landed on his neck. Each time the executioner tried to remove it, it returned to its place. King Robert II le Pieux interpreted this as divine intervention and pardoned the poor man. Since then, the ladybug has been considered a good luck charm that should never be squashed. The ladybug probably owes its good reputation to the fact that it has long helped farmers control pests that attack their crops (today you can buy ladybug larvae to protect your garden from aphids). So this little creature is a divine blessing to many.

A few regionalisms:

In the Loire region of France, a ladybug is sometimes called a “pimpignole“. This charming name is often used with affection, reflecting the local admiration for these little insects. In Switzerland, you may hear the word “pernette” for ladybug. In the Jura it’s “coudratte“. In Savoie, a ladybug is called a “parpiola“. In Burgundy, a ladybug is sometimes called a “barboulotte“. In Fresseline, a small French village, ladybirds are called “manivole“. And in Picardy, a ladybug may be called a “caterinette” (or catherinette).

And there are many more!

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui.

À bientôt!

J’aimerais qu’il ne faille pas apprendre ces verbes au subjonctif. Falloir, savoir, pouvoir, vouloir et valoir : les verbes les moins utiles (ou presque) au subjonctif.

English version follows!

Bonjour!

On en a bientôt fini avec le subjonctif présent, mais pas tout à fait! Il nous reste des exceptions pas super utiles, les verbes falloir, savoir, pouvoir, vouloir et valoir. Juste au cas où elles puissent vous être utiles!;) (Oui, puisse, c’est du subjonctif…)

Falloir

Eh oui, le verbe introducteur du subjonctif par excellence est irrégulier au subjonctif. Falloir est conjugué faille au subjonctif. Et il ne se conjugue qu’avec il.

Ce serait bien qu’il faille manger du chocolat tous les jours!

Savoir prend la forme de l’impératif et devient sache :

Il faut quejesachenager.
J’aimerais quetusachesnager.
Ce serait bien qu’ilsachenager.
Je voudrais qu’ellesachenager.
Je regrette qu’onsachenager.
J’exige qu’ilssachentnager.
Je souhaiterais qu’ellessachentnager.

Et pour vous et nous, on ajoute juste ions et iez.

Il faut quenoussachionsnager.
J’aimerais quevoussachieznager.

Pouvoir devient puisse.

Il faut quejepuissey aller.
J’aimerais quetupuissesy aller.
Ce serait bien qu’ilpuissey aller.
Je voudrais qu’ellepuissey aller.
Je regrette qu’onpuissey aller.
J’exige qu’ilspuissenty aller.
Je souhaiterais qu’ellespuissenty aller.

Pour nous et vous, on ajoute ions et iez:

Ce serait bien quenouspuissionsy aller.
Je voudrais quevouspuissiezy aller.

Vouloir devient veuille.

Il faut quejeleveuille.
J’aimerais quetuleveuilles.
Ce serait bien qu’illeveuille.
Je voudrais qu’elleleveuille.
Je regrette qu’onleveuille.
J’exige qu’ilsleveuillent.
Je souhaiterais qu’ellesleveuillent.

Pour vous et nous, il ressemble comme deux gouttes d’eau à l’imparfait voulions et vouliez.

Ce serait bien quenouslevoulions.
Je voudrais qu’vouslevouliez.

Valoir devient vaille. Il est peu utilisé au subjonctif sauf dans l’expression « en valoir la peine ».

Il faut quej’envaillela peine.
J’aimerais quetuenvaillesla peine.
Ce serait bien qu’ilenvaillela peine.
Je voudrais qu’elleenvaillela peine.
Je regrette qu’onenvaillela peine.
J’exige qu’ilsenvaillentla peine.
Je souhaiterais qu’ellesenvaillentla peine.

Et pour nous et vous, c’est valions, valiez comme à l’imparfait.

Ce serait bien quenousenvalionsla peine.
Je voudrais quevousenvaliezla peine.

Et voilà! Maintenant vous savez tout ce qu’il y a à savoir (ou presque) sur les conjugaisons au subjonctif!

And now in English:

We’re almost done with the present subjunctive, but not quite! We still have some not-so-helpful exceptions: the verbs falloir, savoir, pouvoir, vouloir and valoir. “Juste au cas où elles puissent vous être utiles!” – Just in case they’re of any use to you – Yes, puisse, that’s the subjunctive…

Falloir

Yes, the subjunctive verb par excellence is irregular in the subjunctive. Falloir is conjugated faille in the subjunctive. And it can only be conjugated with il.

Ce serait bien qu’il faille manger du chocolat tous les jours!

Savoir takes the form of the imperative and becomes sache :

Il faut quejesachenager.
J’aimerais quetusachesnager.
Ce serait bien qu’ilsachenager.
Je voudrais qu’ellesachenager.
Je regrette qu’onsachenager.
J’exige qu’ilssachentnager.
Je souhaiterais qu’ellessachentnager.

And for you and us, just add ions and iez.

Il faut quenoussachionsnager.
J’aimerais quevoussachieznager.

Pouvoir becomes puisse.

Il faut quejepuissey aller.
J’aimerais quetupuissesy aller.
Ce serait bien qu’ilpuissey aller.
Je voudrais qu’ellepuissey aller.
Je regrette qu’onpuissey aller.
J’exige qu’ilspuissenty aller.
Je souhaiterais qu’ellespuissenty aller.

And for you and us, just add ions and iez.

Ce serait bien quenouspuissionsy aller.
Je voudrais quevouspuissiezy aller.

Vouloir becomes veuille.

Il faut quejeleveuille.
J’aimerais quetuleveuilles.
Ce serait bien qu’illeveuille.
Je voudrais qu’elleleveuille.
Je regrette qu’onleveuille.
J’exige qu’ilsleveuillent.
Je souhaiterais qu’ellesleveuillent.

For you and us, it’s exactly the same as the imperfect voulions and vouliez.

Ce serait bien quenouslevoulions.
Je voudrais qu’vouslevouliez.

Valoir becomes vaille. It is rarely used in the subjunctive, except in the expression “en valoir la peine” (“worth the trouble”).

Il faut quej’envaillela peine.
J’aimerais quetuenvaillesla peine.
Ce serait bien qu’ilenvaillela peine.
Je voudrais qu’elleenvaillela peine.
Je regrette qu’onenvaillela peine.
J’exige qu’ilsenvaillentla peine.
Je souhaiterais qu’ellesenvaillentla peine.

And for us and you, it’s valions, valiez like the imparfait.

Ce serait bien quenousenvalionsla peine.
Je voudrais quevousenvaliezla peine.

And that’s it! Now you know (almost) everything there is to know about subjunctive conjugations!

C’est tout pour aujourd’hui!

À bientôt!